Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Etudes héraldiques

29 février 2008

Deuxième analyse - suite 6

L'HERALDIQUE DES PAPES (suite 6).

Lexique :

Camerlingue

Cardinal administrateur des biens pontificaux qui, pendant la vacance du Saint-Siège, a la charge de convoquer le conclave.

Conclave

Chambre fermée.

Assemblée de cardinaux réunis pour l’élection du pape.

Etats pontificaux

Nom donné à la partie centrale de l’Italie tant qu’elle fut sous la domination des papes (756-1870).

Le noyau primitif de ces Etats fut le « Patrimoine de Saint Pierre » concédé par les Lombards sous la pression de Pépin le Bref. Ils furent annexés au royaume d’Italie en 1870. Les accords du Latran (1929) ont créé le petit Etat du Vatican.

Eviration

Synonyme de castration.

Hétérodoxe

Qui s’écarte de l’orthodoxie.

Indulgences

Rémission totale (indulgence plénière) ou partielle (indulgence partielle) de la peine temporelle due pour les péchés déjà pardonnés.

Inquisition

Tribunal spécial institué par la papauté pour lutter contre l’hérésie.

Introduite devant les tribunaux ecclésiastiques par Innocent III (1199), la procédure inquisitoriale (interrogatoire, torture, châtiments) fut confiée aux Dominicains (XIIIè s.) pour lutter contre les Albigeois dans le midi de la France. Efficace contre les Cathares et les Vaudois, l’Inquisition ne put pratiquement rien contre le protestantisme (sauf en Espagne et en Italie). Elle disparut au XIIIè siècle.

Insignes héraldiques

La tiare surmontant un écu et deux clés, l’une d’or, l’autre d’argent, placées en sautoir derrière l’écu

Népotisme :

Politique adoptée par certains papes et qui consistait à favoriser systématiquement leur famille par des titres, des donations, faveurs diverses.

Le népotisme sévit surtout de Martin V à Paul IV (1417-1559), au profit des Colonna et des Borgia.

Par extension : tout abus de pouvoir en faveur de parents ou d’amis.

Pape

Père. Évêque de Rome et chef de l’Eglise catholique romaine.

Quiétisme

Doctrine mystique qui, s’appuyant sur les œuvres du prêtre espagnol Molinos (+1696), faisait consister la perfection chrétienne dans l’amour de Dieu et la quiétude passive et confiante de l’âme.

Rote romaine

Tribunal ordinaire du Saint-Siège qui instruit principalement les causes matrimoniales.

Simonie

Trafic de choses saintes, vente de biens spirituels.

Tiare

Espèce de bonnet rond et long, environné de trois couronnes d’or, enrichies de pierreries, posées en trois rangs l’une sur l’autre. Ce bonnet se termine en pointe et soutient un monde ou un globe, surmonté d’une croix.

Au commencement, les papes ne portaient qu’un simple bonnet d’une forme assez semblable aux mitres phrygiennes, mais le pape Hormisdas qui fut élu en 514, mit sur ce bonnet la couronne royale d’or, dont l’Empereur de Constantinople avait fait présent à Clovis, roi de France et que ce monarque avait envoyée à Saint Jean de Latran.

Boniface VIII, qui fut élu en 1294, enrichit cette tiare d’une seconde couronne, à l’occasion des démêlés qu’il eut avec le roi Philippe le Bel, sur la puissance temporelle, voulant marquer par là, la double autorité qu’il s’attribuait.

Enfin, Jean XXII trouva à propos vers l’an 1328, d’y mettre la troisième, qui fait le dernier ornement de la tiare pontificale, que les Italiens appellent il regno  et quelquefois il tri regno.

Vulgate

Traduction latine de la Bible, œuvre de saint Jérôme. Elle est la version officielle de l’Eglise latine, le concile de Trente l’ayant approuvée en 1546.


Sources :

Antonio Lopez - Les papes - La vie des papes à travers 2000 ans d’histoire - Futura Edizioni - 2005

Administration pontificale de la basilique patriarcale Saint-Paul

Les papes - Vingt siècles d’histoire - librairie éditrice vaticane - 2002

Héraldique européenne - site internet

Pierre Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXè siècle - 1991 - Nîmes – France

Pierre Norma - Dictionnaire chronologique des papes - Maxi poche

J.N.D. Kelly - Dictionnaire des papes - Brepols 1994

Georges Duby - Grand atlas historique - éd.Larousse - 2001

Les états de l’Eglise du XIè au XIIIè siècles p.163

Louis Moreri - Le grand dictionnaire historique ou le mélange curieux de l’Histoire sacrée et profane - 1740


                                  FIN


Publicité
Publicité
28 février 2008

Deuxième analyse - suite 5

L'HERALDIQUE DES PAPES (suite 5).

Clément XII

Clemente_XII

Laurent CORSINI

Né le 7 avril 1652 d’une famille illustre de Florence.

Cardinal de Sainte Suzanne le 17 mai 1706.

Elu pape le 12 juillet 1730.

Décédé le 6 février 1740.

Etant donné sa santé, il se fit aider par son neveu Neri Corsini qui tout compte fait mérita sa confiance. Il punit le cardinal Coscia et tous ceux qui grâce à lui, s’étaient indûment enrichis, en profitant de l’ingénuité et de la bonne foi de Benoît XIII. Il fut le premier pape qui, à travers une bulle, condamna la maçonnerie en la définissant hétérodoxe. Il fit construire la fontaine de Trévi et commença les travaux de la façade de la basilique de Saint-Jean de Latran dans laquelle il est enseveli.

Héraldus lit : «  d’argent à trois bandes de gueules ; à la fasce d’azur brochant sur le tout »

Rietstap dit :  Corsini « d’or à trois bandes de gueules ; à la fasce d’azur brochant sur le tout »

Benoît XIV

Benedetto_XIV

Prosper LAMBERTINI.

Né à Bologne le 31 mars 1675 dans une famille noble, mais pauvre.

Elu pape le 17 août 1740.

Décédé le 3 mai 1758.

Il entra très tôt dans la carrière ecclésiastique, en arrivant rapidement aux échelons les plus élevés grâce à son intelligence raffinée et sa grande culture. Il sortit élu d’un conclave qui dura six mois. Ce choix fut juste car il tomba sur un homme équilibré, modéré, d’une profonde piété, défenseur attentif de l’orthodoxie, amant des arts, mécène et bon politicien. Il fut très actif en matière de discipline ecclésiastique et de pratique religieuse. Il abolit l’Inquisition en Toscane. Il condamna les sociétés secrètes et clandestines. Il proclama avec force l’indissolubilité du mariage. Sa politique fiscale fut avisée et équitable. Il utilisa au plus haut degré l’art de la médiation. Il restaura le Colisée.

Héraldus lit : « d’or à trois pals de gueules »

Ed. vaticane : d’or à quatre pals de gueules »            

Rietstap dit : «  d’or à quatre pals d’azur »

Clément XIII

Clemente_XIII

Charles REZZONICO

Né à Venise, le 7 mars 1693 dans une famille de riches négociants.

Cardinal en décembre 1738.

Elu pape le 6 juillet 1758.

Décédé le 2 février 1769.

Il exerça son pontificat à une époque historique difficile pour l’Eglise : presque tous les pays européens étaient traversés par des phénomènes anticléricaux et hostiles à l’Eglise.

Les couvents et les ordres religieux furent supprimés, le pouvoir des ecclésiastiques fut limité, les privilèges furent abolis. Le pape s’opposa à toutes ces mesures mais il n’obtint rien. Il défendit la cause des Jésuites qui à cette époque étaient persécutés et expulsés de tous les Etats catholiques.

Héraldus lit : «  écartelé : en 1, de gueules à la croix d’argent ;  en 2 et 3, d’azur à une tour sommée d’une tourelle d’argent ;  en 4, de gueules à trois barres d’argent ; sur le tout en abîme, un écusson d’or, timbré  d’une couronne à l’antique, et chargé d’une aigle bicéphale de sable ( chaque tête couronnée d’or) »

Clément XIV

Clemente_XIV

Laurent-Jean-Vincent GANGANELLI

Né près de Rimini le 31 octobre 1705, fils d’un médecin, entré chez les Franciscains à 17 ans.

Cardinal le 24 septembre 1759.

Elu pape le 19 mai 1769.

Décédé le 22 septembre 1774.

Le conclave était partagé en deux : une partie en faveur et l’autre contre la suppression des jésuites. Personne intègre et antinépotiste convaincu, Clément fut élu après s’être formellement engagé à ne pas les favoriser. La clameur soulevée autour du problème fut si forte et si insistante et les contestations contre les jésuites si acharnées que Clément fut obligé de dissoudre la Compagnie de Jésus. Cette décision fut arrachée par les forces laïques du monde entier et surtout par les trois couronnes des Bourbons de France, d’Espagne et de Naples. En échange, il obtint l’aide de Louis XV pour combattre la propagande antireligieuse. Il fonda au Vatican le musée « Clémentin ».Il interdit la pratique ignominieuse de l’éviration des chanteurs de la Chapelle Sixtine, les fameuses « voix blanches ». Il mourut de façon mystérieuse.

Héraldus lit : « d’azur à la fasce de gueules, surmontée de trois étoiles à 6 rais d’or, surmontées elles-même du bras du Christ en bande et du bras de saint François en barre en sautoir, aux stigmates, surmontés d’une croix de sable ( armoiries des franciscains); en pointe une montagne de trois coupeaux d’or »

Pie VI

Pio_VI

Jean Angelo BRASCHI.

Né à Cesena en Romagne, le 25 décembre 1717, dans une famille d’aristocrates désargentés.

Cardinal en avril 1773.

Elu pape le 15 février 1775.

Décédé à Valence (France) le 29 août 1799.

Ce fut un népotiste modéré. Il atténuait ce défaut par un amour prononcé pour la culture et l’art. Le premier acte important de son pontificat fut la convocation de l’Année sainte de 1775. Il dut affronter deux événements d’une portée historique extraordinaire : la révolution française et l’affirmation de Napoléon. La révolution, que le pape condamna, était clairement anticléricale et adopta un comportement de persécution vis-à-vis de l’Eglise et des prêtres. Napoléon, quant à lui, représenta une réelle menace pour la survie même de l’Etat pontifical. Napoléon fit prisonnier Pie VI, qui fut déporté en France où il mourut. Son corps est enseveli dans les Grottes Vaticanes.

Héraldus lit : «  de gueules à trois lys de jardin sur une terrasse de sinople avec Eole mouvant du flan  dextre d’argent ; au chef du même chargé de trois étoiles à 8 rais d’or »

Rietstap dit : Les comtes Braschi : « de gueules à trois roses d’argent ; au chef du même, chargé de trois étoiles d’or »

Pie VII

Pio_VII

Barnabé CHIARAMONTI

Né à Cesena en Romagne le 14 avril 1742, dans la noblesse locale.

Cardinal d’Imola en 1785.

Elu pape le 14 mars  1800.

Décédé le 20 juillet 1823.

Il fut élu au cours d’un conclave qui se tint à Venise, sous la protection de l’Autriche. Grâce à une habile politique diplomatique, il se rapprocha de Napoléon et le couronna à Paris. Suite à de nouvelles querelles, il l’excommunia. Napoléon alors l’emmena prisonnier en France et, seulement après la chute de ce dernier, il put rentrer à Rome et reconstituer la Compagnie de Jésus. En 1815, le congrès de Vienne reconstitua l’Etat pontifical. Il créa les gardes nobles et adopta un nouveau drapeau avec les couleurs blanche et jaune, comme nous le connaissons aujourd’hui. Il fit aménager par Valadier la fameuse place du Peuple. Il mourut à la suite d’un accident banal.

Héraldus lit :« parti ; en 1 d’azur à une croix patriarcale posée sur un mont de trois coupeaux et chargée du mot PAX, le tout d’or ; en 2 tranché d’ azur et d'or, à la bande d’argent brochant sur le tranché et chargée de trois têtes de Maures au chef d’azur chargé de trois étoiles à 6 rais d’or, posées 1,2 »

Ed.vaticane : « « parti ; en 1 d’argent  à une croix patriarcale chargée du mot PAX de sable, posée sur un mont de trois coupeaux de sinople ; en 2 tranché d’or et d’ azur, à la bande d’argent brochant sur le tranché et chargée de trois têtes de Maures au chef d’azur chargé de trois étoiles à 6 rais d’or, posées 1,2 »

Rietstap dit :  Chiaramonti (Vérone) « d’azur à un mont de trois coupeaux de sinople ,mouvant de la pointe et accompagné en chef d’une étoile d’or »

Léon XII

Leone_XII

Annibal Della GENGA

Naquit dans le château de la Genga, dans la province d’Ancône, le 22 août 1760.

Cardinal de Senigallia en 1816.

Elu pape le 20 sept 1823.

Décédé le 10 février 1829.

Homme bon et extrêmement charitable, il commença son pontificat en distribuant de l’argent aux pauvres. Il s’occupa tout particulièrement des rapports avec les autres Etats en favorisant les concordats qui aidaient les églises locales à se réorganiser. Il fut en politique extrêmement conservateur et combattit toute ébauche d’idées libérales. Il retira les écrits de Galilée de l’Index et commença les travaux de reconstruction de la basilique de Saint-Paul-hors-les-murs détruite par un incendie en 1823.

Héraldus lit : «  d’azur à une aigle éployée d’or surmontée d’une couronne du même »

Pie VIII

Pio_VIII

François-Xavier CASTIGLIONI

Né à Cingoli près d’Ancôme le 20 novembre 1761.

Cardinal de Cesena en 1816.

Elu pape le 31 mars 1829.

Décédé le 30 novembre 1830.

Homme bon, honnête et antinépotiste convaincu. Il adopta envers les premiers mouvements libéraux un certain libéralisme modéré, convaincu qu’il était préférable d’adopter un comportement persuasif et conciliant. Il combattit les sociétés secrètes  sans excès. Il ne fut cependant pas apprécié des Romains.

Héraldus lit : «  de gueules au lion d’argent supportant de sa patte dextre une tour d’or portillée de sable ouverte sur le champ »

Rietstap dit : «  de gueules au lion d’argent supportant de sa patte dextre un château sommé de trois tourelles d’or »

Grégoire XVI

Gregorio_XVI

Bartolomeo Alberto CAPPELIARI

Né à Belluno en Vénétie le 18 septembre  1765.

Cardinal de Saint Calixte  en 1826.

Elu pape le  2 février 1831.

Décédé le 1 juin 1846.

Absolument conservateur et antilibéral, il émana immédiatement des lois répressives contre les nouvelles idées. Il publia même une encyclique contre la liberté de la presse. Ce fut cependant un bon gouverneur de l’Eglise, absolutiste mais non tyrannique. Il donna plus de regain aux études archéologiques en favorisant les fouilles dans le Forum et les Catacombes.

Héraldus lit : «  parti mi-coupé : en 1  d’azur à un calice surmonté d’une étoile comète d’or accompagné de chaque côté d’une colombe au naturel ; en 2  d’azur à un chapeau ecclésiastique de sable, en 3  d’argent au chef de gueules chargé de trois étoiles  à 6 rais d’or »

Pie IX (bienheureux)

Pio_IX

Jean-Marie MASTAÏ- FERRETTI.

Né à Senigallia dans les Marches le 13 mai 1792, fils d’un comte de la ville d’Ancône.

Cardinal de Saints-Pierre et Marcellin en 1840.

Elu pape le 16 juin 1846.

Décédé le 7 février 1878.

Homme cultivé et vertueux, il avait la réputation d’avoir des idées et des tendances libérales. Il institua la Consule, un gouvernement de représentation populaire qui garantissait plus de liberté aux citoyens et à la presse. En 1848 la république fut proclamée. Il convoqua le Concile Oecuménique Vatican I et affirma le dogme de l’infaillibilité du pape. En 1870, Rome fut conquise par les troupes italiennes, Pie IX se retira au Vatican, en refusant tout contact avec le nouveau Royaume d’Italie. Ainsi prit fin le millénaire de pouvoir temporel des papes.

Héraldus lit : « écartelé : aux 1et 4 d’azur au lion couronné, le pied senestre posé sur un globe,le tout d’or (Mastaï) ;  aux 2 et 3, d’argent à deux bandes de gueules (Ferretti) »

Léon XIII

Leone_XIII

Vincent Joachim PECCI

Né à Carpineto, près d’Agnani dans le Latium le 2 mars 1810 dans une famille de petite noblesse.

Cardinal de Pérouse en 1853, cardinal Camerlingue.

Elu pape le 20 février 1878 par un conclave très bref, à peine deux jours.

Décédé le 20 juillet 1903.

La situation qu’il hérita de Pie IX était grave et dure. Le Pontife romain avait perdu le pouvoir temporel et avec lui une bonne partie de son pouvoir d’influence politique. Le programme qu’il se proposa fut ambitieux : ramener l’Eglise à son ancienne grandeur. Il essaya de donner une réponse aux problèmes inhérents au travail, à l’exploitation, à la liberté et à la pureté de la foi en proposant une doctrine sociale axée sur les principes évangéliques. L’encyclique « Rerum novarum » s’est révélée tout particulièrement importante car de là partit et se développa la pensée de l’Eglise en matière de politique sociale du travail. Il fut le premier pape à être filmé.

Héraldus lit : «  d’azur à un pin (cyprès)  de sinople, terrassé du même, accompagné au canton dextre du chef d’une comète en barre d’or, la queue en bas ; à la fasce d’argent brochant sur le pin ; le fût accosté en pointe de deux fleurs-de-lys d’argent »

Ed.vaticane : « la comète est en bande et les fleurs de lys sont  d’or »

Pie X   (saint)

Pio_X

Joseph SARTO

Né à Riese près de Trévise le 2 juin 1835 d’une couturière et d’un facteur.

Patriarche de Venise et cardinal en juin 1893.

Elu pape le 4 août 1903.

Décédé le 20 août 1914.

Il eut un comportement d’extrême conservatisme envers les idées démocratiques qui lui valut de nombreuses sympathies. Il écrivit et promulgua le célèbre Catéchisme. Il condamna le « modernisme » et tout ce qui visait à changer la société. Il tenta par tous les moyens de conjurer la première guerre mondiale. Il mourut de « chagrin » à cause de la tragédie de la guerre, très pauvre comme il avait vécu.

Héraldus lit : « d’azur à un grappin en bande  de sable posé sur une mer agitée au naturel et surmonté  d’une étoile à 6 rais d’or ; au chef d’argent chargé du lion de Saint Marc d’or »

Benoît XV

Benedetto_XV

Jacques Della CHIESA.

Né à Oegli le 21 novembre 1854 dans l’aristocratie gênoise.

Nommé cardinal de Bologne en mai 1914.

Elu pape le 3 septembre 1914.

Décédé le 22 janvier  1922.

Il n’avait pas un caractère ouvert, mais était par contre un travailleur infatigable.Il prit position contre la guerre et se préoccupa d’exercer un rôle « pacificateur », mais resta équidistant de toutes les nations en guerre. Lui aussi condamna le modernisme. Il instaura des rapports plus ouverts avec l’Etat italien et rétablit de nouveaux contacts diplomatiques avec la France et l’Angleterre.

Il mourut de broncho-pneumonie.

Héraldus lit : « tranché d’or et d'azur à une église au naturel essorée de gueules, le clocher à senestre ; au chef du second à l’ aigle issante de sable  »

Pie XI

Pio_XI

Achille RATTI.

Né à Desio près de Milan le 31 mai 1857.

Cardinal de Milan le 13 juin 1921.

Elu pape le 6 février 1922.

Décédé le 10 février 1939.

Il réintroduisit la tradition, interrompue par Pie IX , de bénir le peuple et le monde du balcon de Saint-Pierre. Avec les accords du Latran, il reconnut l’Etat italien et l’Etat italien reconnut celui de la Cité du Vatican. Il commença une intense politique concordataire avec une vingtaine d’Etats.

Il prit ses distances vis-à-vis du communisme, du fascisme et du nazisme. Il fonda la radio du Vatican et ce fut le premier pape a s’exprimer à la radio. Il gouverna avec grande énergie, en centralisant dans ses mains les décisions.

Héraldus lit : « coupé en 1) d’or à une aigle de sable, en 2) d’argent à trois tourteaux de gueules »

Pie XII

Pio_XII

Eugenio PACELLI.

Né à Rome, dans une famille de juristes, le 2 mars 1876.

Créé cardinal le 16 décembre 1929.

Elu pape le 2 mars 1939.

Décédé le 9 octobre 1958.

Il fut élu au troisième scrutin peu de temps avant l’éclatement de la guerre. Les lignes de la politique du saint siège furent très semblables à celles adoptées par Benoît XV en 1914.  Il essaya la voie diplomatique pour arrêter le conflit mais sans effet. Il organisa un vaste programme d’aides aux juifs et aux opposants durant la guerre. A la fin de la deuxième guerre mondiale, son activité se concentra contre l’idéologie marxiste. Il créa de nombreux nouveaux cardinaux de différents pays réduisant le nombre des Italiens au tiers du collège cardinalice. En 1950, durant la célébration du Jubilé, il proclama le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie. Chaque année, le 8 décembre le pape bénit la statue de l’Immaculée sur la place d’Espagne. Suivant ses dispositions, des fouilles furent réalisées sous la basilique qui portèrent à la découverte de la tombe de l’apôtre Pierre.

Héraldus lit : « d’azur à une colombe de la paix au naturel, posée sur un mont de trois coupeaux d’argent, le tout sur une burelle de sinople surmontant une mer ondée d’argent » ou « d’azur à la pointe ondée d’argent surmontée d’une burelle de sinople, soutenant un mont de trois coupeaux d’argent sommé d’une colombe de la paix au naturel »

Bienheureux Jean XXIII

Gionanni_XXIII

Angelo Giuseppe RONCALLI

Né à Sotto il Monte près de Bergame, le 25 novembre 1881.

Cardinal et patriarche de Venise le 12 janvier 1953.

Elu pape le 28 octobre 1958.

Décédé le 3 juin 1963.

Son élection apparut comme un compromis entre la tendance traditionaliste et celle progressiste et devait avoir un caractère provisoire. Il descendit du piédestal où le peuple était habitué à voir le pape et s’approcha de lui, en manifestant un intérêt  pour ses problèmes et ses souffrances. Son nom reste lié à la convocation du Concile Vatican II. Il fut le pape de la détente dans les rapports entre l’Occident et l’Orient. Il publia l’encyclique « Pacem in terris ». Il institua le Secrétariat pour l’unité des chrétiens. Il mourut de tumeur quelques mois plus tard, regretté de tous. Le peuple l’appelait « le pape bon ».

Héraldus lit : «  de gueules à la fasce d’argent et une tour portillée de sable brochant sur le tout et accostée en chef de deux fleurs de lys, le tout du second ; au chef du même chargé du lion de Saint Marc d’or »

Paul VI

Paolo_VI

Giovanni Batista MONTINI.

Né à Concesio près de Brescia le 26 septembre  1897

Il fut créé cardinal de Milan le 5 décembre 1958 par le bienheureux Jean XXIII.

Elu pape le 21 juin 1963.

Décédé le 6 août 1978.

Attentif aux problèmes de la paix, de la justice sociale et aux nouvelles réalités sociales. Il porta à terme le Concile Vatican II. Son engagement quotidien fut l’œcuménisme, le rapport avec les autres religions et le problème de la réforme interne de l’Eglise. Il augmenta le nombre des cardinaux non italiens du Sacré Collège en disposant qu’une partie d’entre eux proviennent des pays du Tiers Monde. Il finança la construction de la fameuse salle Nervi pour les audiences. En 1965, il institua le synode des évêques, une assemblée représentative de l’épiscopat mondial. Le Pape visita les cinq continents.

Héraldus lit : «  de gueules à un mont de 6 coupeaux mouvant de la pointe, d’argent, surmonté de trois fleurs de lys du même (1,2) »

Jean-Paul I

Gionanni_Paolo

Albino LUCIANI

Né à Canale d’Agordo près de Belluno le 17 octobre 1912.

Cardinal de Venise le 5 mars 1973.

Elu pape le 26 août 1978.

Décédé trente trois jours après son élection le 28 septembre 1978.

A l’occasion d’une visite à Venise, le pape Montini posa sur les épaules du cardinal Luciani son étole. Ce geste fut interprété comme un signe de la volonté de Paul VI et de sa prédilection. Doté d’une âme et de manières simples, en « bon pasteur », il fut défini le « pape du sourire. En tant que pape, le programme annoncé fut : prière, discipline dans l’Eglise et fidélité au Concile Vatican II. Humble et simple, il refusa la chaise gestatoire et le trirègne, symbole du pouvoir sur terre et ne voulut pas être couronné. Une mort soudaine, crise cardiaque, le frappa et surprit tout le monde.

Héraldus lit : « d’azur à une montagne de 6 coupeaux, mouvant de la pointe, d’argent, surmontée de trois étoiles à 5 rais, posées 1,2, d’or ; au chef d’argent chargé du lion de Saint Marc, d’or ».

Jean-Paul II

Gionanni_Paolo_II

Karol Josef WOJTYLA

Né à Wadowice en Pologne le 18 mai 1920 dans une famille modeste. Premier pape slave.

Ordonné prêtre en 1946 et nommé cardinal de Cracovie en 1967.

Elu pape le 16 octobre 1978.

Décédé le 2 avril 2005.

A l’âge de 14 ans, il commence à se passionner pour la littérature et le théâtre. En 1942, il entre au séminaire clandestin de Cracovie. Il continue ses études à Rome avant de retourner en Pologne.

Il participe aux travaux de Vatican II. Il prend conscience des difficultés qui l’attendent : la crainte de la réaction du monde soviétique et celle du peuple romain face à l’élection d’un pape polonais.

« Ouvrez grand les portes du Christ », c’est ainsi que commencent ses voyages qui l’emmèneront dans 129 pays. En 1989, après la chute du mur de Berlin, Mikhail Gorbatchev est le premier chef d’état soviétique à  être reçu par le Pape au Vatican. « Tout ce qui s’est passé à l’Est au cours de ces années aurait été impossible sans la présence de ce Pape ».

La dernière saison de son pontificat est caractérisée par l’expression «  servir l’Eglise tant que le Christ le voudra », un dévouement entendu jusqu’au bout malgré, sa tumeur, sa maladie de Parkinson, sa chute et son fauteuil mobile pour ses déplacements.

Héraldus lit : « d’azur à une croix d’or décentrée à dextre, senestrée en pointe d’une M du même (Marie) »

Benoît XVI

Benedetto_XVI

Joseph RATZINGER

Né le 16 avril 1927 à Marktl an Inn, en Bavière, Allemagne.

Ordonné prêtre en 1951, cardinal en 1977.

Elu pape le 19 avril 2005.

Fils d’un policier, il voit le jour un Samedi Saint et est baptisé le lendemain avec l’eau bénite de la nuit de Pâques. Il dira par la suite que ce fut un signe prémonitoire. Pendant la guerre, malgré son jeune âge, il est appelé à prendre les armes en tant qu’auxiliaire de la défense antiaérienne de Munich.

En 1981, Jean-Paul II l’appelle à Rome et le place à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Doté d’une grande culture en théologie, simple dans ses manières de faire, franc, apprécié pour sa capacité d’écouter sans imposer son point de vue ; disponible envers le dernier arrivé, honorant la Règle de Saint Benoît. C’est justement le Saint Patron de l’Europe et son prédécesseur, Benoît XV (1914-1922) qui l’on inspiré dans le choix de son nom. Il semble que Benoît XVI ait emprunté la voie tracée par Jean-Paul II, en particulier dans le secteur délicat de l’œcuménisme.

Héraldus lit : « De gueules chapé d’or, à la coquille du même ; la chape dextre à la tête de maure au naturel, à la couronne et au collier de gueules ; la chape senestre à l’ours au naturel, lampassé et chargé d’un bât de gueules croisé de sable »

Ses armoiries contiennent sa devise : « Collaborateur de la vérité »


L'heraldique des papes - suite 6 : cliquez


28 février 2008

Deuxième analyse - suite 4

L'HERALDIQUE DES PAPES (suite 4).

Paul V

Paolo_V

Camille BORGHESE

Né à Rome ( ou à Sienne) le 17 septembre 1552, fils d’Antoine Borghèse de Sienne.

Cardinal en 1596.

Elu pape le 16 mai 1605.

Décédé le 28 janvier 1621 et enseveli à Sainte-Marie-Majeure

Bon juriste et diplomate apprécié, il fut élu au cours d’un conclave laborieux et mouvementé. Il pratiqua largement le népotisme. Il défendit les intérêts de l’Eglise et eut à ce propos, avec Venise, des contrastes qui aboutirent à l’excommunication du Sénat et du Doge et à l’interdiction de la ville. Il condamna les théories de Copernic et interdit les œuvres de Galilée. Il s’occupa beaucoup de l’urbanisme de Rome et remit en fonction l’aqueduc Trajan, qui amenait l’eau au quartier Transtévère.

Il fit élever l’imposante façade de la Basilique  Saint-Pierre.

Héraldus lit : « coupé : au 1, d’or à l’aigle abaissée de sable, couronnée du même, au 2, d’azur à un dragon ailé d’or, lampassé de gueules »

Rietstap dit : « d’azur à un dragon ailé d’or, au chef du même, chargé d’une aigle de sable, membrée,  becquée et couronnée d’or »

Grégoire XV

Gregorio_XV

Alexandre LUDOVISI

Né à Bologne le 9 janvier 1554, élevé par les Jésuites.

Cardinal de Sainte-Marie Transpontine le 19 septembre 1616.

Elu pape le 9 février 1621 .

Décédé le 8 juillet 1623.

Il fut élu après un bref conclave. Il ne rencontra pas d’obstacles car il était en-dehors de toute dispute politique. Il donna une forme définitive à la législation sur le Conclave. Il fonda la Congrégation de la Propagande de la Foi ayant pour tâche de promouvoir et coordonner les missions disséminées dans le monde. Il canonisa saint Philippe Néri.

Il ne fut pas épargné par le défaut de népotisme. Il fut enterré à saint Ignace.

Héraldus lit : «  de gueules à trois bandes retraites en chef d’or »

Urbain VIII

Urbano_VIII

Maffeo BARBERINI

Né à Florence en 1568, baptisé le 5 avril, d’une riche famille marchande.

Cardinal de Saint Onufre en 1606.

Elu pape le 29 septembre 1623.

Décédé le 26 juillet 1644.

C’était un homme cultivé, brillant et très népotiste. Il commua la peine infligée à Galilée en un séjour forcé dans sa villa d’Arcetri, à côté de Florence. Il s’occupa beaucoup d’urbanisme. Il fit restaurer le Panthéon et commanda au sculpteur Bernin la construction du baldaquin en bronze de la basilique Saint Pierre. Il fit construire la villa papale de Castel Gandolfo, depuis lors résidence d’été des papes. Urbain nomma 78 cardinaux dont le fameux Mazarin.

Héraldus lit : «  d’azur à trois abeilles d’or »

Innocent X

Innocenzo_X

Baptiste PANFILI

Né le 7 mai 1574 dans la noblesse romaine.

Cardinal de Saint Eusèbe en août 1627.

Elu pape le 15 septembre 1644.

Décédé le 1 janvier 1655.

Il appuya les Vénitiens dans la guerre contre les Turcs et vit finir la Guerre de trente ans avec la victoire des Etats protestants. Une figure de femme domine la scène romaine de ces années-là : Olimpia Maidalchini, belle-sœur du pape. Ambitieuse, avide et intrigante, elle remplit d’elle-même chaque espace de la vie politique et sociale de Rome en devenant le personnage le plus important de la Curie. Il aida les plus faibles et écrivit au tsar Alexis de Russie, en lui demandant l’affranchissement des serfs de la glèbe. Lorsqu’il mourut, sa dépouille resta abandonnée pendant trois jours, sans que personne ne se charge des funérailles.

Héraldus lit : «  de gueules chargé d’une colombe au naturel tenant dans son bec un rameau d’olivier de sinople ; au chef d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or séparées par deux vergettes de gueules »

Alexandre VII

Alessandro_VII

Fabio CHIGI

Né à Sienne le 13 février 1599.

Cardinal d’Imola en 1652.

Elu pape le 7 avril 1655.

Décédé le 22 mai 1667.

Il eut des controverses avec Louis XIV et le Cardinal Mazarin. Il accueillit à Rome, et la protégea toujours, la reine Christine de Suède qui s’était convertie au catholicisme. Grand mécène, il commissionna au sculpteur Bernin la colonnade de Saint Pierre. Il favorisa beaucoup sa famille.

Héraldus lit : «  écartelé : aux 1 et 4, d’azur à un chêne arraché de quatre branches d’or, passées en sautoir (della Rovere) ; aux 2 et 3, de gueules à un mont de six coupeaux d’or, surmonté d’une étoile à 8 rais du même (Chigi) »

Rietstap dit : «  écartelé : aux 1 et 4, d’azur à un olivier de quatre branches d’argent, passées en sautoir (della Rovere) ; aux 2 et 3, de gueules à un mont de six coupeaux d’or, surmonté d’une étoile du même (Chigi) »

Clément IX

Clemente_IX

Jules ROSPIGLIOSI

Naquit le 27 janvier 1600 d’une famille noble de Pistoie dans les états du Grand Duc de Florence .

Cardinal de Saint Sixte en 1657.

Elu pape le 20 juin 1667.

Décédé le 9 décembre 1669.

Cultivé et généreux avec les pauvres, il invitait à sa table des mendiants et les servait personnellement, confessait les pénitents et recevait tout le monde sans distinction.

Il réduisit ou supprima certains impôts tout en redressant les finances publiques.

Il joua un rôle de médiateur entre la France et l’Espagne. Il donna des charges de prestige à ses parents mais prétendit d’eux une vie honnête et disciplinée en se contentant d’un salaire pas trop exagéré.

Héraldus lit : « écartelé d’or et d’azur, à quatre losange de l’un à l’autre »  (Princes Rospigliosi)

Clément X

Clemente_X

Emile ALTIERI.

Né le 12 juillet 1590 à Rome

Cardinal le 29 avril 1670.

Elu pape le 29 avril 1670.

Décédé le 22 juillet 1676.

A sa grande surprise il fut élu à l’âge de 80 ans. Il remit presque tout entre les mains de son neveu, le cardinal Paluzzi. Le népotisme effronté qu’afficha ce dernier et son comportement arrogant mécontentèrent aussi bien la Curie que le peuple. Il soutint le roi de Pologne contre les Turcs. Il célébra l’Année sainte de 1675 par de grandes festivités.

Héraldus lit : «  d’azur à 6 étoiles d’argent posées (3,2,1); à la bordure émanchée d’azur sur argent »   Princes Altieri de Rome

Innocent XI  (bienheureux)

Innocenzo_XI

Benoît ODESCALCHI

Né à Côme le 19 mai 1611, dans une famille de riches négociants.

Cardinal de Saints-Côme et Damien le 6 mars 1645.

Elu pape le 21 septembre 1676.

Décédé le 12 août 1689.

Il fut élu malgré qu’il ait refusé à plusieurs reprises la nomination. Il conduisit par la suite la même vie intègre qu’il avait menée auparavant, en prétendant des autres le même effort que lui. Ce fut un antinépotiste convaincu. Il mit un soin tout particulier dans le choix des prêtres qu’il voulut honnêtes et instruits. Il aida le roi de Pologne dans sa lutte contre les Turcs qui furent vaincus à Vienne. Il dut affronter d’âpres luttes contre Louis XIV qui avait fondé ladite Eglise gallicane, indépendante et autonome.

Il condamna encore une nouvelle hérésie, le « quiétisme »  ne fait rien mais laisse faire Dieu.

Il combattit le laxisme des Jésuites et des autres religieux qu’il invita à revenir à l’observance fidèle des règles. Il fut proclamé bienheureux par Pie XII.

Héraldus lit :  « d’argent à 3 burèles de gueules, la première surmontée d’un lion passant, les 2è et 3è surmontées de 5 calices posés 3,2 et un dernier en pointe du second ; au chef d’or à l’aigle éployée de sable »

Rietstap dit : « vairé d’argent et d’azur de 4 tires ; au chef de gueules chargé d’un lion léopardé d’argent, et surmonté d’un autre chef d’or chargé d’une aigle de sable becquée et membrée d’or » Princes Odescalchi

Alexandre VIII

Alessandro_VIII

Pierre OTTOBONI

Né le 22 avril 1610 d’une famille vénitienne récemment anoblie.

Cardinal en février 1652.

Elu pape le 6 octobre 1689.

Décédé  le 1 février 1691.

Il fut élu à presque 80 ans et sans doute grâce aux pressions de Louis XVI, vers lequel il fit preuve d’une plus grande complaisance que les papes précédents. Néanmoins, il condamna les quatre propositions de la « liberté gallicane » et ne reconnut pas les évêques nommés par le roi. Ce fut un libéral et un bon vivant comme les princes de la renaissance et indulgent dans le gouvernement de l’Etat pontifical.

Héraldus lit : « tranché de sinople et d'azur, à la bande d'or brochant sur l'azur et touchant la partition; au chef d’or, chargé d’une aigle bicéphale éployée et couronnée de sable »

Rietstap dit : « tiercé en bande d’azur, d’argent et de sinople ; au chef d’or, chargé d’une aigle éployée de sable, chaque tête couronnée d’or »

Innocent XII

Innocenzo_XII

Antonio PIGNATELLI.

Né le 13 mars 1615, d’une famille princière à Spinazzola en Basilicate.

Cardinal de Saint Pancrace le 1 septembre 1681.

Elu pape le 12 juillet 1691.

Décédé le 27 septembre 1700.

Antinépotiste convaincu, il fit signer aux cardinaux un document où ils s’engageaient à combattre cette plaie séculaire de l’Eglise que tout nouveau pape aurait dû signer. Ceci lui procura les antipathies de ceux qui s’étaient enrichis grâce à un parent pape et l’hostilité de ceux qui espéraient le devenir à l’avenir. Il imposa au clergé de toujours porter la soutane. Il condamna le quiétisme. Il parvint à mettre un terme à la controverse avec Louis XIV en reconnaissant les évêques qu’il avait nommés, en échange du retrait de la part du roi français des quatre propositions qui légitimaient la « liberté gallicane ». Il favorisa beaucoup les missions dans différentes régions du monde. Il finança les guerres contre son ennemi ancestral, l’Islam. Il laissa à son successeur un patrimoine d’un million d’écus, incroyable pour l’époque, qu’il fit garder jalousement à l’intérieur du Château Saint-Ange. Il organisa le Jubilé de l’an 1700.

Héraldus lit : « d’or à trois pignates de sable, les deux du chef affrontées » Princes Pignatelli

Clément XI

Clemente_XI

Jean-François ALBANI

Né dans la ville d’Urbino, le 23 juillet 1649, d’une famille  aristocratique d’Ombrie.

Cardinal de Saint Sylvestre le 13 février 1690.

Pape le 23 novembre 1700.

Décédé le 19 mars 1721 et enseveli sous le plancher du chœur de la Basilique Saint-Pierre.

Lorsqu’il fut élu, il n’avait pas encore reçu les ordres sacrés et accepta uniquement après les sollicitations insistantes du Sacré Collège. Antinépotiste convaincu, ce fut un homme de grande envergure spirituelle et morale. Il ne brilla pas en politique tant dans la succession espagnole qu’avec Amédée VIII de Savoie qui occupa le royaume de Sicile. Il émana pour la première fois une législation qui interdisait, entre autres, à quiconque d’emmener de Rome des œuvres d’art.

Héraldus lit : « d’azur à une fasce, accompagnée en chef d’une étoile(8) et en pointe d’un mont de trois coupeaux, mouvant de la base de l’écu, le tout d’or » Princes Albani

Innocent XIII

Innocenzo_XIII

Michel-Ange CONTI

Né à Palestrina le 13 mai 1655, fils du duc Charles II Conti dont la famille descend d’Innocent III,  Grégoire IX et Alexandre IV.

Cardinal de Saints-Quirice et Juliette le 7 juin 1706.

Elu pape le 8 mai 1721.

Décédé le 7 mars 1724.

Il avait une santé qui l’empêcha de se consacrer à son ministère avec l’engagement et l’intensité qu’il aurait voulu. Il fut appuyé efficacement par son frère Bernard Maria, qu’il créa cardinal. Il reconfirma sa condamnation aux théories jansénistes. Il intervint pour discipliner l’Eglise espagnole et la Compagnie de Jésus, animés par des élans autonomistes. Il investit Charles VI du royaume de Naples et de Sicile, mais celui-ci ne parvint pas à se faire reconnaître. Il imposa une politique d’épargne sage. Il aima et promut les arts et les lettres.

Héraldus lit : « de gueules à l’aigle échiquetée d’or et de sable »

Rietstap dit :  « de gueules à l’aigle échiquetée d’or et de sable, becquée, membrée et couronnée d’or »

Benoît XIII

Benedetto_XIII

Pierre-François ORSINI

  le 2 février 1649, fils du duc de Gravina (dans les Pouilles).

Cardinal le 21 février 1672.

Elu pape le 29 mai 1724.

Décédé le 21 février 1730.

Il renonça à l’héritage, qui lui revenait de droit en tant que fils aîné, pour se faire dominicain. Brillant prêcheur, il devint cardinal à seulement 23 ans et pape à 75. Il accepta d’être élu pape par « obéissance », tout en continuant à porter son froc de moine et à suivre les habitudes monastiques. Il consacrait tout son temps aux célébrations sacrées et à l’activité pastorale. Il confia la charge du gouvernement temporel de l’Eglise au cardinal Niccolo Coscia en qui il avait toute confiance mais qui, n’en méritait pas tant. Il célébra le Jubilé de 1725.

Héraldus lit : « parti : en 1 ; bandé de gueules et d’argent, au chef du second, chargé d’une rose percée du champ de gueules et soutenu d’une divise d’or chargée d’une anguille ondoyante en fasce d’azur( princes Orsini) ; en 2 ; d’azur à une tour crènelée à trois étages portillée et ajourée de sable, à la champagne de sinople ; au chef d’argent chapé de sable, chargé d’un chien au naturel la tête contournée, colletée de gueules  et crachant du feu du  même, surmonté d’une couronne d’or avec lacets  d’où s’échappent, à senestre une palme de sinople et à  dextre deux étoiles d’argent, le tout surmonté d’une étoile à 6 rais d’or »


L'heraldique des papes - suite 5 : cliquez


30 janvier 2008

Deuxième analyse - suite 3

L'HERALDIQUE DES PAPES (suite 3).

Jules II

Giulio_II

Julien de la ROVERE

Natif du bourg d’Albissola le 5 décembre 1443, près de Savone, neveu du pape Sixte IV.

Cardinal-prêtre de Saint-Pierre-aux-Liens le 16 décembre 1471.

Elu pape le 1 novembre 1503.

Décédé le 21 février 1513 et enseveli dans la basilique Saint-Pierre.

Etant l’ennemi d’Alexandre VI, il ne mit jamais pied à Rome durant tout son pontificat. Il fut un excellent mécène chargeant Michel-Ange de la décoration de la Chapelle Sixtine, et Raphaël de la décoration picturale des Loges et des Chambres . En 1506, il institua officiellement le corps des Gardes Suisses, en lui confiant le rôle de protéger la personne du pape et de son territoire.

Héraldus lit : « d’azur à un chêne arraché à quatre branches entrelacées en double sautoir d’or »

Léon X

Leone_X

Jean de MEDICIS

Fils de Laurent le Magnifique, né à Florence le 11 décembre 1475.

Fait cardinal-diacre à l’âge de 15 ans.

Elu pape le 11 mars 1513.

Décédé le 1 décembre 1521 à Rome.

Excellent mécène, il accueillit les meilleurs artistes de l’époque. Il vendit les indulgences pour financer les travaux de la basilique de Saint-Pierre et ceci, s’ajoutant à d’autres raisons, donna naissance à la protestation du moine Martin Luther. Il créa le mont-de-piété. Il mourut soudain, sans sacrements, peut-être empoisonné.

Héraldus lit :   « d’or à cinq boules de gueules (2,2,1) accompagnées en chef d’un tourteau d’azur chargé de trois fleurs de lys du champ (2 et 1) »

Adrien VI

Adriano_VI

Adrien FLORENSZ (Adrien fils de Florent)

Né à Utrecht en Hollande, le 2 mars 1459, fils d’un charpentier.

Cardinal d’Utrecht le 1 juillet 1517. Il fut le précepteur de Charles Quint.

Elu pape le 9 janvier 1522, bien qu’absent de Rome.

Décédé le 14 septembre 1523.

Il essaya de moraliser les mœurs de la Curie et de combattre les gaspillages mais sans y parvenir. Il n’accepta pas l’esprit mordant et ironique du peuple romain, arrivant même à condamner à mort Pasquino, qui incarnait pour le peuple la forme expressive la plus authentique. Mais la condamnation ne fut cependant pas exécutée. Il convoqua la Diète de Nuremberg au cours de laquelle son légat reconnut les fautes de l’Eglise. Il tenta de pousser la France et l’Espagne à combattre les Turcs.

Héraldus lit : «  écartelé : en 1 et 4 , d’or à trois crampons de sinople ( 2 et 1) ; en 2 et 3, d’argent à un lion de sable »

Clément VII

Clemente_VII

Jules de MEDICIS

Né le 26 mai 1479 à Florence, il était fils posthume de Julien de Médicis

Cardinal de Florence en 1513.

Elu pape le 19 novembre 1523.

Décédé  le 25 septembre 1534.

Il appartenait à la famille des Médicis et était le cousin de Léon X. Il bougea surtout pour défendre les intérêts de sa famille et ne comprit pas l’importance du phénomène de la révolte luthérienne. Il prit parti pour François Ier contre Charles Quint qui, victorieux du roi français, se vengea en faisant piller Rome pendant six mois par les Lansquenets en 1527. Durant sa papauté, il y eut le schisme de l’Eglise anglaise, dont Henri VIII se proclama le chef spirituel.

A partir de Clément VII, tous les papes sont italiens.

Héraldus lit : « d’or à cinq boules de gueules (2,2,1) accompagnées en chef d’un tourteau d’azur

chargé de trois fleurs de lys d’or (2 et 1) »

Paul III

Paolo_III

Alexandre FARNESE

Romain, né à Canino le 29 février 1468. Il eut quatre enfants de sa maîtresse.

Cardinal-diacre en 1493. Il ne reçut les ordres sacrés qu’à 46 ans et conduisit une vie intègre.

Elu pape le 13 octobre 1534 de manière rapide et unanime.

Décédé au mont Quirinal le 10 novembre 1549.

Son programme peut se résumer en trois points : « éliminer le schisme, réformer l’Eglise et combattre les Turcs ».Il prit très à cœur le problème de la Réforme protestante et, dans ce but, il convoqua le Concile de Trente(1542) et amorça une réforme de l’Eglise, à commencer par la Curie. Il amorça la Contre-Réforme. Il institua le Saint-Office, Tribunal de l’Inquisition. Sous son pontificat naît la Compagnie de Jésus (Jésuites). Il fut accusé, à juste titre, de népotisme. Il aimait l’art et eut à cœur l’urbanisme de Rome : il commanda à Michel-Ange l’aménagement du Capitole, la fresque du Jugement Dernier de la Chapelle Sixtine, la Coupole de Saint-Pierre et le palais Farnèse.

Ce fut un pape estimé et apprécié.

Héraldus lit : « d’or à six fleurs de lys d’azur( 3,2,1) »

Jules III

Giulio_III

Jean-Marie CIOCCHI del MONTE

Né à Rome le 10 octobre 1487, fils d’un juriste.

Cardinal du titre de saint Vital en 1536.

Elu pape le 8 février 1550.

Décédé le 23 mars 1555.

Il préférait la chasse, le théâtre et la musique ; toutefois, il se préoccupa de la réforme ecclésiastique en rouvrant le Concile de Trente. Il tenta de réconcilier Charles-Quint et François 1er. Entre-temps le protestantisme continuait à se propager. Il fut lui aussi népotiste, défaut très répandu à l’époque.

Héraldus lit : « d’azur à la bande de gueules bordée d’or, chargée de trois monts du même,mouvant du bord inférieur de la bande posés en pal, celle-ci accompagnée de deux couronnes de laurier d’or en chef et en pointe »

Marcel II

Marcello_II

Marcel CERVINI

Né près de Sienne le 6 mai 1501. Fils de Richard Cervin de Montepulciano.

Cardinal-prêtre de Sainte-Croix de Jérusalem le 10 décembre 1539.

Pape le 9 avril 1555. Il garda son nom et fut le dernier pape à le faire.

Décédé le 1 mai 1555,  22 jours après son élection.

Il se distingua par son esprit charitable et l’intégrité de ses mœurs. Il disposa que les frais prévus pour son couronnement soient destinés pour la moitié aux pauvres et l’autre moitié à l’Eglise. Il fut tellement contraire au népotisme qu’il interdit à ses propres parents de s’approcher de Rome.

Il mourut  des fatigues conséquentes au pontificat, aggravées sans doute par une plaie à la jambe que tout le monde ignorait. Pour lui, Palestrina composa la fameuse « Papae Mercelli » messe du pape Marcel.

Héraldus lit : « d’azur à neuf épis en éventail d'or, au cerf ramassé du même, brochant sur les trois épis et soutenu par une terrasse de sinople »

Paul IV

Paolo_IV

Jean-Pierre CARAFA

Petit-fils du comte de Matalone, naquit le 28 juin 1476 près d’Avellino.

Cardinal de Saint Pancrace en décembre1536.

Elu pape le 23 mai 1555.

Décédé le 18 août 1559 d’hydropisie.

Energique et inflexible jusqu’au fanatisme, il réforma l’Eglise avec des méthodes coercitives sans craindre personne. Son instrument principal fut le tribunal de l’Inquisition qu’il utilisa indifféremment aussi bien pour les Catholiques que pour les Protestants en ayant recours avec une extrême facilité à la torture. Il haïssait la communauté juive qu’il confina dans le « Ghetto ». A sa mort, le peuple se précipita pour incendier le palais de l’Inquisition.

Héraldus lit : « de gueules à trois fasces d’argent »

Pie IV

Pio_IV

Giovanni – Angelo de MEDICI

Né à Milan le jour de Pâques le 31 mars 1499. Il n’avait aucun lien de parenté avec les Médicis de Florence mais il fut invité par le Duc de Toscane à en revêtir le blason.

Cardinal de Sainte Prudence  le 8 avril 1549.

Elu pape le 25 décembre 1559.

Décédé le 9 décembre 1565.

Il continua la réforme de l’Eglise, rouvrit le Concile de Trente et le porta à terme. Il condamna la réforme protestante et confirma l’autorité suprême du Pontife romain, en condamnant la simonie et la vente des indulgences. Il réussit à réchapper à une conjuration. Ses neveux, Charles et Frédéric Borromeo, furent faits tous deux cardinaux et archevêques de Milan. Il fit construire la basilique de Sainte-Marie-des-Anges à Rome, que Michel-Ange récupéra des thermes de Dioclétien. C’est là qu’il exprima la volonté d’être enseveli.

Héraldus lit : « d’or à cinq boules de gueules (2,2,1) accompagnées en chef d’un tourteau d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or (2 et 1) »

Pie V (saint)

Pio_V

Antoine-Michel GHISLIERI

Né à Bosco, le 17 janvier 1504. Il était moine dominicain, né de parents pauvres.

Cardinal le 15 mars 1557.

Elu pape le 7 janvier 1566.

Décédé le 1 mai 1572.

Il donna pleine application aux décrets du Concile de Trente et continua le redressement des mœurs de l’Eglise. Il donna une forte impulsion aux séminaires, pour doter les prêtres d’une plus vaste culture. Dans ce but, il publia le « Catéchisme romain ».Là où il rencontrait une opposition, il faisait un grand usage du tribunal de l’Inquisition. Sous son pontificat eut lieu : la victoire de la flotte chrétienne à Lépante en 1571, contre la flotte turque. En mémoire de la victoire, Pie V institua la fête de Notre-Dame de la Victoire ou du Rosaire. Son corps est vénéré dans la Chapelle Sixtine.

Héraldus lit : « de gueules à trois bandes d’or »

Rietstap dit : Famille Ghislieri : « d’or à trois bandes  de gueules »

Grégoire XIII

Gregorio_XIII

Hugues BUONCOMPAGNI

Né le 1er janvier 1502, fils d’un marchand de Bologne.

Cardinal-prêtre de Saint-Sixte le 12 mars 1565.

Elu pape le 14 mai 1572 après un conclave d’un seul jour.

Décédé le 10 avril 1585.

Il continua le projet de réforme de ses prédécesseurs en suscitant de nouveaux mécontentements parmi les familles patriciennes, et ceci malgré son népotisme. Il créa gouverneur du Château Saint-Ange son fils Jacques. Il fit adopter le calendrier grégorien(1582), et abandonna le julien(de Jules César). Il manifesta un tel intérêt pour l’astronomie, qu’il fit construire à l’intérieur du Vatican la Tour des Vents, qui fut le premier noyau du fameux observatoire astronomique qui aujourd’hui a son siège à Castel Gandolfo. Il fit construire le palais du Quirinal  en le destinant à la résidence d’été des Pontifes.

Héraldus lit : « de gueules à un dragon ailé d’or, naissant »

Sixte-Quint

Sisto_V

Frère Félix PERETTI

Né le 13 décembre 1520, à Grottammare dans la Marche d’Ancôme, fils d’un ouvrier agricole.

Cardinal de Montalte du titre de Saint Jérôme en 1570.

Elu pape le 24 avril 1585.

Décédé le 27 août 1590 et enseveli à Sainte-Marie-Majeure.

Il rétablit l’ordre public tant à Rome que dans les territoires de l’Eglise avec des méthodes terribles et impitoyables. Les condamnations à mort furent nombreuses et les victimes provenaient de tous les milieux sociaux. Il tint beaucoup à l’urbanisme de la ville et la dota d’un plan urbanistique en l’enrichissant de nouveaux ouvrages et palais. Il fait de la Vulgate, l’unique version latine de la Bible.

Héraldus lit : « d’azur au lion d’or, armé et lampassé de gueules tenant une branche de poirier fruitée de trois poires mal ordonnées au naturel ; à la bande de gueules brochant sur le tout, et chargée en chef d’une étoile d’or à 8 rais et en pointe d’une montagne de trois coupeaux d’argent posée dans le sens de la bande »

Urbain VII

Urbano_VII

Jean-Baptiste CASTAGNA

Né à Rome le 4 août 1521, fils d’un aristocrate gênois.

Cardinal de Saint Marcel le 12 décembre 1583.

Elu pape le 15 septembre 1590.

Décédé le 27 septembre 1590, treize jours après son élection.

Homme au tempérament bon et charitable, il s’engagea beaucoup dans des œuvres de charité dont celle de constituer, avec son patrimoine personnel, un fond pour la dot de jeunes filles dans le besoin. Il mourut subitement de malaria.

Héraldus lit : « de gueules à trois bandes d’argent ; au chef de gueules soutenu d’ une divise d’or et  chargé d’une châtaigne  feuillée du même, la queue en bas »

Rietstap dit :  « bandé d’or et d’azur ; au chef de gueules soutenu d’ une divise d’argent et  chargé d’une châtaigne d’or, feuillée du même, la queue en bas »

Grégoire XIV

Gregorio_XIV

Nicolas SFONDRATI

Né à Somma, en Lombardie le 11 février 1535.

Cardinal de Sainte-Cécile le 12 décembre 1583.

Elu pape le 5 décembre 1590.

Décédé le 16 octobre 1591.

Il fut poussé à se consacrer à l’Eglise par Saint Charles Borromée. Homme plus poussé au mysticisme et à l’action pastorale qu’à la politique. Il aima le peuple qu’il aida surtout à l’occasion d’une disette. Il encouragea la Ligue en France. Il mourut après 10 mois de règne.

Héraldus lit : « écartelé : en 1 et 4 ; d’or à la bande bretessée d’azur chargée d’une cotice d’argent,

accompagnée de deux étoiles à huit rais du second ; en 2 et 3 ; d’argent à un arbre terrassé de sinople »

Innocent IX

Innocenzo_IX

Jean-Antoine FACHINETTI.

Né à Bologne le 20 juillet 1519.

Cardinal du titre des Quatre Martyrs Couronnés le 12 décembre 1583.

Elu pape le 29 octobre 1591.

Décédé le 30 décembre 1591, deux mois après son élection.

C’était un homme bon et indulgent, mais également très habile en diplomatie. Il passa toujours au lit ses deux mois de pontificat car il était déjà vieux et malade. Il eut à peine le temps de commencer une œuvre de redressement des finances ravagées du Vatican.

Héraldus lit : « d’argent à un orme (ou noyer) arraché de sinople, le tronc et les racines d’or »

Clément VIII

Clemente_VIII

Hippolyte ALDOBRANDINI

Né le 24 février 1536 à Fano, près de Florence, fils de Sylvestre et de Lésa Deta.

Cardinal de Saint Pancrace le 18 décembre 1585.

Elu pape le 30 janvier 1592.

Décédé le 5 mars 1605.

Il fut élu à l’unanimité contre sa volonté. Raffiné, instruit avec un faible pour le luxe. Il réussit à rétablir la paix entre la France et l’Espagne. En 1600, il célébra l’Année Sainte qui dépassa toutes les attentes en nombre de pèlerins arrivés à Rome. La même année fut condamné au bûcher le philosophe Giordano Bruno. Il protégea l’art et les artistes. Il se fit construire à Frascati, à côté de Rome, une résidence d’été. Il mourut soudain,  tandis qu’il assistait à une séance du tribunal de l’Inquisition.

Héraldus lit : «  d’azur à la bande bretessée d’or, accostée de six étoiles à 6 rais du même »

Léon XI

Leone_XI

Alexandre de MEDICIS

Né à Florence le 2 juin  1535, neveu de Léon X.

Cardinal de Saint Jean et de Saint Paul en 1583.

Elu pape le 1 avril 1605.

Décédé le 27 avril 1605.

Il était lié d’une profonde amitié avec saint Philippe Néri. En bon ascète, il fut bon et généreux avec les autres et dur avec lui-même. Il combattit le népotisme. Son pontificat dura à peine 27 jours car il mourut en tombant de cheval.

Héraldus lit : «  d’or à cinq boules de gueules ( 2,2,1), accompagnées en chef d’un tourteau d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or ( 2 et 1) »


L'heraldique des papes - suite 4 : cliquez


30 janvier 2008

Deuxième analyse - suite 2

L'HERALDIQUE DES PAPES (suite 2).

Innocent VI

Innocenzo_VI

Etienne AUBERT

Né à Beyssac en Limousin.

Cardinal en 1342.

Elu pape le 18 décembre 1352 en Avignon.

Décédé le 12 septembre 1362 en Avignon.

Il était Français. Il voulut remettre de l’ordre dans l’Etat pontifical et confia au cardinal Albornoz cette tâche. Celui-ci nomma gouverneur Cola di Rienzo qui retomba encore plus qu’avant dans la tyrannie. Il fut déchiqueté par le peuple enragé aux pieds du Capitole. Dans le domaine ecclésial, il continua l’œuvre de moralisation de ses prédécesseurs.

Héraldus lit : « de gueules au lion d’or chargé d’une cotice d’azur ; au chef du premier

chargé de 3 coquilles d’argent  soutenu d’une trangle d’azur »

Rietstap dit : « de gueules au lion d’or à la bande brochant d’azur, au chef d’argent chargé de trois coquilles de gueules »

Urbain V  (Bienheureux)

B

Guillaume de GRIMOARD

Fils de Guillaume de Grimoard, baron de Roure et de Grisac.

Né à Grisac, dans le Gévaudan en 1310, moine bénédictin.

Elu pape le 28 octobre 1362, bien qu’absent et couronné le 6 novembre à Avignon.

Décédé le 19 décembre 1370 à Avignon et enseveli à Marseille.

Il décida de rentrer à Rome pour ramener l’ordre et la discipline dans le Clergé, mais la situation était tellement dégradée et corrompue qu’il fut découragé et rentra à Avignon malgré la funeste prévision de sa mort par sainte Brigitte. On lui doit l’ajout sur la tiare pontificale de la troisième couronne, symbolisant le pouvoir temporel. Il mourut dès qu’il arriva à Avignon, vêtu de son habit de bénédiction et allongé sur un pauvre grabat.

Héraldus lit : «  de gueules, au chef émanché de quatre pièces d’or » (famille Grimoard) 

RETOUR  DES  PAPES  A  ROME

Grégoire XI

Gregorio_XI

Pierre Roger de BEAUFORT

Français, né à Maumont, près de Limoges, neveu de Clément VI.

Cardinal à l’âge de 18 ans.

Elu pape le 30 décembre 1370.

Décédé le 27 mars 1378 à Rome et enseveli dans l’église Santa-Francesca Romana à côté du Forum.

Il ramena, après soixante-dix ans, le siège de la papauté à Rome, poussé par les sollicitations pressantes de sainte Brigitte et Catherine de Sienne. Il s’établit au Vatican, mais mourut un an après, à seulement 47 ans, épuisé et anéanti par les continuelles rébellions et complots auxquels il dut assister.

Il fut le dernier pape français.

Héraldus lit : «  d’argent à la bande d’azur, accostée de six roses de gueules boutonnées d’or, rangées en orle »      

Urbain VI

Urbano_VI

Barthélémy PRIGNANO

Né à Naples.

Archevêque de Bari mais pas cardinal.

Elu pape sous la contrainte de la population de Rome le 8 avril 1378.

Décédé le 15 octobre 1389 à Rome.

Son mauvais caractère lui procura beaucoup d’ennemis, si bien que ceux qui l’avaient élu lui opposèrent un antipape, Robert de Genève, qui prit le nom de Clément VII. C’est ainsi que commença le schisme d’Occident qui bouleversa et partagea l’Eglise pendant quarante ans, entre les partisans du pape de Rome et les partisans du pape d’Avignon.

Héraldus lit : « d’or à l’aigle d’azur »

Boniface IX

Bonifacio_IX

Pierre TOMASELLI

Né à Naples .

Cardinal en 1381.

Elu pape le 2 novembre 1389.

Décédé le 1 octobre 1404 à Rome et enseveli à Saint-Pierre.

Il fut élu à seulement 30 ans. Il essaya de trouver une solution avec Clément VII mais celui-ci mourut et à sa place fut élu Benoît XIII, qui se démontra encore plus hostile. Boniface convoqua et célébra le jubilé de 1400. Un comportement encore plus discutable fut celui de la vente des indulgences et des bénéfices ecclésiastiques, à des prix très élevés, pour se procurer de l’argent. Il restaura le château Saint-Ange à Rome.

Héraldus lit : « de gueules à la bande échiquetée d’argent et d’azur, de trois tires »

Innocent VII

Innocenzo_VII   

Côme  MIGLIORATI.

Né à Sulmone, dans les Abruzzes.

Cardinal en 1389, du titre de saint Georges au voile d’or.

Elu pape le 17 octobre 1404.

Décédé le 6 novembre 1406 à Rome.

Il avait promis que, en cas d’élection, il aurait renoncé. Cependant lorsqu’il fut élu, il accepta et fut couronné. Il se montra intransigeant avec Benoît XIII. Il aimait beaucoup les études et inséra de nouvelles facultés : médecine, philosophie et grec.

Héraldus lit : « d’or à la bande coticée d’azur, chargée d’une comète du premier »

Rietstap dit : Famille Migliorati :  « d’azur à une comète d’or »

Grégoire XII

Gregorio_XII

Angelo CORRER

Né en 1325, de noblesse vénitienne

Patriarche de Constantinople et secrétaire du pape.

Elu pape le 30 novembre 1406.

Il abdiqua le 26 juin 1409. Il mourut en octobre 1417 , trois semaines avant l’élection de Martin V.

Ce fut la période la plus critique du schisme car, certaines années, il y eut trois papes en même temps. Au Concile de Constance, ils furent déposés tous les trois. Grégoire XII, après avoir renoncé, se retira à Recanati où il mourut en 1417. Il est considéré comme légitime.

Héraldus lit : « coupé d’azur sur argent ; chapé-chaussé de l’un en l’autre » ou « coupé d’argent sur azur ; à une losange de l’un en l’autre »

(Famille Corraro ou Correr )

Martin V

Martino_V

Oddone COLONNA,.

Né en 1368 à Genazzano dans le Latium, fils d’Agapet Colonna, romain

Cardinal en 1405.

Elu pape le 11 novembre 1417, entra à Rome en 1420.

Décédé  à Rome le 20 février 1431 et enseveli à Saint-Jean de Latran.

Il participa au Concile de Constance, qui l’élut en déposant les trois autres. Il mit en œuvre une action énergique de remaniement moral, civil et administratif et reconquit tous les territoires de l’Eglise. Il considéra que le pape était l’autorité suprême et donc supérieur au Concile. Sous son pontificat eut lieu l’aventure de Jeanne d’Arc. Il imposa la soutane aux ecclésiastiques. Il mit en place le Secrétariat apostolique, appelé aujourd’hui Secrétariat d’Etat.

Héraldus lit : « de gueules à une colonne d’argent, le chapiteau et le piedestal d’or, couronné du même »  (Princes Colonna )

Eugène IV

Eugenio_IV

Gabriel CONDULMER

Né en 1383, fils d’une famille roturière de Venise, neveu de Grégoire XII.

Cardinal en 1408.

Elu pape le 13 mars 1431.

Décédé  le 23 février 1447.

C’était un homme charitable, profondément religieux, austère et extrêmement déterminé. Il organisa un concile à Bâle, mais n’ayant pas apprécié sa tournure antipapale, il le dissout et le déplaça à Bologne, puis à Ferrare et enfin à Florence. Ayant établi la supériorité du pape sur le concile, il poussa ceux qui étaient contraires à proclamer un antipape, Amédée VIII de Savoie qui prit le nom de Félix V et fut le dernier antipape de l’histoire. Eugène fut un bon mécène et fit restaurer le Panthéon et le Colisée et fit construire la porte de bronze centrale de la Basilique du Vatican.

Héraldus lit : «d’azur à la bande d’argent » (Famille Condolmeri ) 

Nicolas V

Niccolo_V

Thomas PARENTUCELLI

Fils de médecin est né à Sarzana en Ligurie en 1398.

Cardinal de Sainte-Suzanne.

Elu pape le 6 mars 1447.

Décédé le 24 mars 1455.

C’est à lui que l’on doit la fin du schisme, avec la renonciation de Félix V qu’il nomma cardinal. Durant son pontificat finit l’Empire romain d’Orient avec la conquête, de la part de Mahomet II, de Constantinople. Il commença les travaux de la Basilique de Saint-Pierre et transporta au Vatican les deux bibliothèques du Latran en donnant ainsi naissance au premier noyau de la bibliothèque vaticane.

Héraldus lit : « d’argent à 2 clés en sautoir, celle en bande d’argent, celle en barre d’or, liées par un cordon de gueules » (armes du vatican)

Ed.Vaticane : « de gueules aux armes du Vatican »

Héral. européenne : « d’argent à 2 bandes ondées, la première de gueules et la seconde d’azur »

Calixte III

Callisto_III

Alfonse de BORGIA

Espagnol natif de Xativa dans le diocèse de Valence en 1378.

Cardinal en 1444.  Élu pape le 8 avril 1455.

Décédé le 6 août 1458 le jour de la fête de le Transfiguration.

Il voulut reconquérir Constantinople et la terre Sainte et  battre les Turcs qui représentaient un danger réel. Il battit ces derniers à Belgrade en 1456. Il institua le fête de la Transfiguration et décida que tous les jours à midi on récite l’Angélus au son des cloches. Il réhabilita Jeanne d’Arc. Il fut cependant népotiste et fit cardinal son neveu Rodrigue, le futur pape Alexandre VI Borgia.

Héraldus lit : « d’or au bœuf de gueules passant sur une terrasse de sinople, accosté de 8 flammes de sinople posées en orle »

Rietstap dit : « d’or au bœuf de gueules passant sur une terrasse de sinople, à la bordure du second,  chargée de huit flammes du champ »

Pie II

Pio_II

Enée Silvio  PICCOLOMINI

Né à Corfignano, bourg du territoire de Sienne, le 18 octobre 1405, d’une famille pauvre.

Cardinal en 1456.

Elu pape le 19 août 1458.

Décédé à Ancône, le 14 août 1464

Ce fut un homme d’un certain opportunisme : il commença comme conseiller de l’antipape Félix V puis vint à Rome comme ambassadeur de Frédéric III de Germanie. Là, il confessa publiquement ses propres erreurs et entra dans la carrière ecclésiastique. Ce fut un lettré apprécié. Il fit reconstruire son village selon les paramètres classiques, en le rebaptisant Pienza. Il organisa une guerre sainte contre les Turcs, mais mourut à Ancône alors qu’il allait s’embarquer.

Héraldus lit : « d’argent à la croix d’azur chargée de 5 croissants d’or » (Princes Piccolomini)

Paul II

Paolo_II

Pierre BARBO

Vénitien , fils de Polyxène soeur du pape Eugène IV, né le 22 septembre 1417.

Cardinal au titre de saint Marc en 1440.

Elu pape le 31 août 1464.

Décédé le 25 juillet 1471.

Il appuya avec succès la lutte de l’albanais Skanderberg contre les Turcs. Il reprit les travaux de la Basilique Saint-Pierre en confiant les travaux à Giuliano da Sangallo. Il décida que le Jubilé soit célébré tous les 25 ans pour que chaque génération puisse bénéficier du pardon. Il décida que chaque mois soit versée aux pauvres une somme d’argent importante. Il mourut à l’improviste.

Héraldus lit : « d’azur au lion d’argent,armé et  lampassé de gueules, à la bande d’or brochant sur le tout » (Comtes Barbo de Venise)

Sixte IV

Sisto_IV

François della ROVERE

Né le 22 juillet 1414, à Savone.

Elu pape le 9 août 1471.

Décédé le 13 août 1484.

Ce fut un népotiste obstiné, allant jusqu’à être impliqué dans la « Conjuration des Pazzi » contre les Médicis de Florence ourdie par son neveu, le cardinal Riario, et intervenant contre Florence pour la défense de son neveu. L’affaire se termina par une paix, en commémoration de laquelle il fit construire à Rome Sainte-Marie de la Paix. Il approuva officiellement la fête de Saint Joseph le 19 mars.

Héraldus lit : « d’azur à un chêne arraché de quatre branches entrelacées en double sautoir d’or »

Rietstap dit : Famille della Rovere à Venise : « d’azur à un chêne arraché de quatre branches entrelacées  en double sautoir de sinople » 

Innocent VIII

Innocenzo_VIII

Jean-Baptiste CYBO.

Né à Gènes en 1432.

Cardinal de Melfi le 7 mai 1473.

Elu pape le 29 août 1484 et couronné le 12 septembre.

Décédé le 25 juillet 1492.

Il publia un document qui autorisait la chasse aux sorcières. Il dilapida toutes les substances de l’Eglise car il ne sut pas s’opposer à l’avidité de la Curie à laquelle il ne sut rien refuser. Il condamna comme hérétique Pico della Mirandola. On peut dire en sa faveur qu’il appuya Christophe Colomb auprès du roi d’Espagne. Il eut seize bâtards .

Héraldus lit :  «  de gueules à la bande échiquetée d’azur et d’argent de trois tires ;au chef d’argent chargé d’une croix du fond »

Alexandre VI

Alessandro_VI

Rodrigue BORGIA

Né le 1 janvier 1431 à Justiva près de Valence. Fils de Geofroi LENZOLI, du royaume de Valence. Prit les armes de sa mère BORGIA.

Cardinal en février1456, archevêque de Valence en Espagne. Neveu de Calixte III.

Elu pape le 11 août 1492.

Décédé le 18 août 1503.

C’est sous son pontificat que fut découverte l’Amérique. Il divisa « salomoniquement » avec un signe sur la carte géographique les deux parties à attribuer à l’Espagne et au Portugal. Il eut deux enfants, Lucrèce et César. Il seconda toujours ce dernier – homme avide, violent et sans scrupules – dans son projet de conquête des villes et des seigneuries. Lui et sa famille furent haïs par le peuple et par les nobles pour leur népotisme, la corruption, le luxe, l’arrogance et la protection effrontée des Espagnols au détriment des locaux. Gerolamo Savonarole prêcha contre eux, ce qui lui valut d’être envoyé au bûcher. Ce pape fut peut-être empoisonné.

Héraldus lit : « parti :au 1 ; d’or au bœuf de gueules passant sur une terrasse de sinople ; à la bordure du premier chargée de neuf flammes de sinople ; au 2 ;  fascé d’or et d’azur. » 

Pie III

Pio_III

François TODESCHINI - PICCOLOMINI

Fils d’une sœur de Pie II, né à Sienne en 1439.

Cardinal de Saint-Eustache de Sienne le 5 mars 1460.

Elu pape le 22 septembre 1503.

Décédé le 18 octobre 1503.

Vieux et malade, il refusa à plusieurs reprises son élection, mais le collège des cardinaux insista. Il avait été l’adversaire d’Alexandre VI, auquel il avait refusé de vendre son vote. Son pontificat dura à peine 26 jours.

Héraldus lit : « d’argent à une croix d’azur chargée de cinq croissants d’or »


L'heraldique des papes - suite 3 : cliquez


Publicité
Publicité
30 janvier 2008

Deuxième analyse - suite 1

Innocent V  (bienheureux)

B

Pierre de TARANTAISE ou de CHAMPIGNY

Né à Champigny en Savoie vers 1224. Religieux de l’ordre de Saint Dominique

Cardinal d’Ostie en 1273.

Elu pape à Arezzo le 21 janvier et couronné à Rome le 22 février 1276 .                     

Décédé après 5 mois, le 22 juin 1276 à Rome et enseveli dans la basilique du Latran.

Naquit en France. Ce fut le premier dominicain à monter sur le trône pontifical. Il protégea les ordres religieux qu’il invita à observer rigoureusement les règles. Sa sainteté fut reconnue par le peuple qui l’appela bienheureux. Il fut enseveli dans la basilique du Latran.

Héraldus lit : «  d’argent à 2 vergettes (non colorés) accostés de 9 fleurs de lys d’or, placées 3,3,3 »

Ed. vaticane : «  chapé de sable et d’argent »

Héraldique européenne : « d’or à 2 pals d’azur accostés de 9 fleurs de lys du même, placées 3,3,3 »

Adrien V

Adriano_V

Ottobono de FIESCHI

Natif de Gênes vers 1205, était neveu du pape Innocent IV, de la famille des comtes de Lavagna.

Cardinal-diacre, au titre de Saint Adrien en 1251.       

Elu pape le 12 juillet 1276.

Décédé le 18 août 1276 à Viterbe, sans avoir été ordonné prêtre, sacré et couronné.

Son pontificat fut très bref. Il n’arriva même pas au sacre car il fut renvoyé pour aller se soigner à Viterbe. Son tombeau à l’église Saint-François de Viterbe est un somptueux chef d’œuvre dû à un artiste contemporain, Arnolfo di Cambio.

Héraldus lit : «  bandé d’argent et d’azur »

Jean XXI

Giovanni_XXI

Pierre de Giuliano (Pietro Ispano)

Portugais, né à Lisbonne en 1220, médecin et philosophe.

Cardinal de Tusculo en 1273.

Elu pape le 13 septembre 1276.

Décédé le  17 mai 1277 à Viterbe et enseveli dans la cathédrale. (vacance d’environ 6 mois)

Il naquit à Lisbonne et fut un célèbre médecin. Peu expert en affaires politiques et ecclésiastiques, il confia les affaires de l’Eglise au cardinal Orsini, tandis qu’il continua à s’occuper de ses études. Vieux et malade, il se retira à Viterbe mais mourut dans l’éboulement du palais qui l’hébergeait. Dialecticien de renommée universelle. Il prit son nom par erreur, puisqu’il n’y a jamais eu de Jean XX.

Héraldus lit :« écartelé : au 1 de gueules à trois croissants d’or ; aux 2/3, d’argent à quatre filets en pal de sable ;au 4, d’azur à trois croissants d’or. »

Ed. vaticane : « écartelé : aux 1/4, d’argent à trois croissants  de gueules, aux 2/3, de sable à 2 pals d’or »

Nicolas III

Niccolo_III

Jean Gaetano ORSINI

Né à Rome vers 1210, membre de la famille des Orsini qui comptera trois papes.

Cardinal en 1244 de Saint-Nicolas-in-Carcere.

Elu pape le  25 novembre 1277 à Viterbe, après une vacance de 6 mois.

Décédé le 22 août 1280, à Soriano al Cimino, maison de plaisance du diocèse de Viterbe.

Il établit son siège au Vatican et y habita de façon stable. Il fit construire un édifice qui constitua le premier noyau des futurs palais du Vatican et commença la construction des jardins et du « Passetto di Borgo ». Il fut considéré comme un avare et un népotiste. Protecteur des Franciscains et Dominicains.

Enterré dans la chapelle Saint-Nicolas qu’il avait fait édifier dans Saint-Pierre.

Héraldus lit :   Princes Orsini  «  bandé de gueules et d’argent ; au chef du second, chargé d’une rose de gueules,boutonnée d’or et soutenu d’une divise(trangle) d’or chargée d’une anguille ondoyante en fasce d’azur »

Martin IV

Martino_IV

Simon de BRION ou de BRIE 

Français, né à Andrecelles dans la province de Brie en Touraine.

Cardinal-prêtre de Sainte Cécile en 1261.

Elu pape le 22 février 1281 à Viterbe, couronné à Orvieto, où il résida la plupart du temps.

Décédé  à Pérouse le 28 mars 1285.

Naquit en France. Il fut imposé par Charles d’Anjou dont il était l’ami. En Sicile éclata la révolte contre les français connue sous le nom de « Vêpres siciliennes ». Martin excommunia tous ceux qui s’étaient rangés contre Charles mais, à sa mort, il dut abandonner Rome. Il mourut à Pérouse.

Héraldus lit : « coupé d’azur et d’or, à une dextrochère de gueules, la main au naturel, brochant sur l’azur, et à une manipule d’argent brochant sur le tout »

Ed. vaticane : « d’argent à la bande vairée d’or et de gueules »

Honorius IV
Onorio_IV

Jacques SAVELLI         

Romain de la famille des Savelli , né en 1210, petit neveu d’Honorius III.

Créé cardinal-diacre de Santa Maria in Cosmadin en 1261.

Elu pape le 2 avril 1285 à Pérouse lors d’un conclave ultra rapide.

Décédé à Rome le 3 avril 1287. (vacance de plus de 10 mois)

De la famille des Savelli, il essaya immédiatement de ramener l’ordre à Rome. Il se rangea du côté des Angevins et ne reconnut pas Pierre d’Aragon roi de Sicile. Il introduisit l’étude des langues orientales à l’université de Paris.

Héraldus lit : «  coupé d’argent et gueules ;de gueules chargé de 2 bandes d’or ; l’argent chargé de 2 lions affrontés de gueules, tenant entre leurs pattes de devant une rose sommée d’un oiseau du même »

Ed. vaticane : « coupé d’argent sur un bandé d’or et de gueules ;

l’argent soutenu d’une burèle de sinople et chargé de 2 lions affrontés de gueules,    tenant entre leurs pattes de devant une rose sommée d’un oiseau du même »

Rietstap dit : « coupé d’argent sur un bandé d’or et de gueules ; à la fasce de sinople chargée d’une burèle ondée de sable, brochant sur le coupé ; l’argent chargé de deux lions affrontés d’or tenant entre leurs pattes de devant une rose de gueules, tigée et feuillée de sinople, sommée d’un oiseau de sable »

Nicolas IV
Nicolo_IV

Frère Jérôme MASCI, de l’ordre de Saint François

Italien, né à Ascoli Picento le 30 septembre 1227.

Cardinal-prêtre de Sainte-Pudentienne.

Elu pape le 22 février 1288, après un interrègne de près de 11 mois.

Décédé le 4 avril 1292 à Rome, enterré à Sainte-Marie-Majeure.

Premier pape franciscain. Il fut élu après un an de siège vacant, en raison également de la peste qui déferlait sur Rome. Il soutint la famille Colonna. Il promut des missions auprès des Tartares et des Mongols. Il décida que la moitié des rentes de l’Eglise devait aller aux cardinaux. Il fit réaliser les mosaïques des basiliques de Sainte-Marie-Majeure et de Saint-Jean de Latran. On lui donna le titre de pape missionnaire.

Héraldus lit : «  de gueules à la bande d’or accostée de 2 étoiles à 6 rais du même ;

au chef d’azur chargé de 3 fleurs de lys du second »

Ed.  vaticane : « d’argent à la bande d’azur accolée de trois étoiles du même, 2-1 ;

au chef du second, chargé de trois fleurs de lys d’or »

Célestin V (saint)
S

Pierre de MORRONE

Naquit en 1215,  Italien d’Isernia,  royaume de Naples

Elu pape le 5 juillet 1294 après 27 mois de vacance.

Abdiqua 5 mois après son élection, le 13 décembre 1294.

Décédé le 4 mai 1296 à Castello di Fumone.

Ermite, homme simple et très juste, il s’efforça de réformer et rénover l’Eglise, mais ses projets furent contrecarrés par la hiérarchie ecclésiastique. Il décida alors de renoncer à la papauté peut-être en suivant les conseils intéressés de l’astucieux cardinal Caetani, futur Boniface VIII. Il fut canonisé sous le nom de Saint Pierre Célestin en 1313.

Héraldus lit : «  d’azur à un lion d’argent, armé et lampassé de gueules ; à la bande d’or brochant »

Boniface VIII
Bonifacio_VIII


Benoît  CAETANI

Italien,  né à Anagni en 1235

Cardinal-prêtre de Saint-Martin-aux-Monts le 23 mars 1281.

Elu pape le 24 décembre 1294

Décédé  le 11 octobre 1303 à Rome.

Homme d’une grande culture et capacité, il rétablit rapidement l’ordre à Rome. Il fut un partisan de la suprématie du pouvoir spirituel et donc de l’Eglise. Il se heurta à Philippe le Bel qui, à travers deux émissaires, lui infligèrent la fameuse « gifle d’Anagni ». Il convoqua le premier Jubilé de l’histoire (année sainte) et fonda l’Université « la Sapienza » de Rome.

Héraldus lit : « d’or à une jumelle ondée d’azur en bande »

Rietstap dit : Famille Caetani : « d’argent à une jumelle ondée d’azur en bande »

Benoît XI (saint)
B

Nicolas BOCCASINI

Italien de Trévise, né en 1240, fils d’un berger.

Cardinal-évêque d’Ostie en 1298.

Elu pape le 22 octobre 1303.

Décédé, empoisonné, le 7 juillet 1304 et enseveli à Pérouse dans l’église Saint Dominique.

Ce fut une personne humble et conciliante. Il se rapprocha de Philippe le Bel, réhabilita en partie les cardinaux Colonna, excommuniés par son prédécesseur, mais fut inflexible avec Sciarra Colonna et Philippe de Nogaret, auteurs de la « gifle ». Il mourut sans doute empoisonné. (vacance de onze mois)

Héraldus lit : « d’azur à un pal d’argent accosté de 6 carreaux du même ; au chef d’or chargé d’un filet d’azur en pal »

Ed. vaticane (famille Boccasini) :  « parti d’argent et de sable »

LES  PAPES  EN  AVIGNON

Clément V

Clemente_V

Bertrand de GOT

Né à Villandraut. Fils de Béraut, seigneur de Goût, de Rouillac, Français de la province de Gascogne.

Elu pape à Pérouse le  5 juin 1305 après quinze mois de conclave.

Décédé  le 20 avril 1314 à Bordeaux et enseveli à Uzes.

Naquit en France. Son élection fut un compromis entre les cardinaux italiens et Philippe le Bel. Poussé par ce dernier, il renia l’œuvre et les documents de Boniface VIII et, toujours selon sa volonté, il abolit l’ordre des Templiers, possesseurs d’énormes richesses, dont le roi voulait s’approprier. Il établit le siège de la papauté en Avignon en 1309 et fonda les universités d’Oxford, de Pérouse et d’Orléans.

Héraldus lit : « d’or à trois fasces de gueules » Goth vicomte de Loumaigne, Gascogne

Jean XXII

Gionanni_XXII

Jacques Duèse 

Français, né à Cahors , issu d’une riche famille de la bourgeoisie marchande de Cahors.

Cardinal-évêque de Porto en 1312.

Elu  pape par lui-même et approuvé par tous le 8 septembre 1316 .

Décédé le 4 décembre 1334 et enseveli dans la cathédrale d’ Avignon.

Il était Français. Il fut élu après deux années de siège vacant et conduisit une intense activité ecclésiale. Il introduisit la fête de la Très Sainte Trinité et canonisa saint Thomas d’Aquin. Il fit construire le palais papal d’Avignon et institua le tribunal de la « Sacra Rota » (Rote romaine). Il fixa la papauté à Avignon. Il y eut un antipape impérial, Nicolas V de 1328 à 1330.

Héraldus lit : « écartelé : en 1/4, d’or au lion d’azur accompagné d’un orle  de 8 tourteaux de gueules; en 2/3, de gueules à deux fasces d’or »

François de Lannoy dit : « en 2 et 3, d’argent à 2 fasces de gueules »

Benoît XII

Benedetto_XII

Jacques FOURNIER

Français, né à Toulouse, fils d’un meunier. Religieux de l’ordre de Cîteaux, dit le cardinal blanc.

Cardinal en 1327.

Elu pape le 20 décembre 1334 en Avignon.

Décédé le 25 avril 1342 et enseveli en Avignon.

Obligé de rester à Avignon, il termina le palais papal et se consacra à redresser les mœurs corrompues et les abus de la cour papale, bondée d’évêques et de prélats, en obligeant les premiers à résider dans leur diocèse. Ce fut un homme droit, pieux et religieux, sincèrement préoccupé pour les affaires de l’Eglise, mais absolument pas porté pour la politique. Avec sa politique de rigueur et d’économie, il réussit à accumuler une véritable fortune.

Héraldus lit : «  de gueules à un écu d’argent placé en cœur » ou « d’argent à la bordure de gueules »

Clément VI

Clemente_VI

Pierre ROGER de  BEAUFORT

Etait fils de Guillaume seigneur de Rosières et de Guillemette de Mestre, né à Maumont en 1291.       

Elu pape le 7 mai 1342 et couronné à Avignon le 19 mai.

Décédé  le 6 décembre 1352 en Avignon et  enseveli en Haute-Loire.

Il dilapida en peu de temps l’immense trésor accumulé par son prédécesseur. Il acheta de la reine Jeanne de Naples la ville d’Avignon en 1348. Il appuya tout d’abord la révolte de Cola di Rienzo à Rome, mais les excès auxquels celui-ci s’abandonna ensuite provoquèrent une insurrection du peuple et des patriciens. On le remit au pape qui le garda prisonnier et l’excommunia à Avignon. Il établit que l’Année Sainte devait être célébrée tous les cinquante ans. Clément fut un homme bon et un pontife avisé très énergique.

Héraldus dit : «  d’argent à la bande d’azur, accostée de six roses de gueules boutonnées d’or, rangées en orle »  (Famille de Roger de Beaufort en Auvergne)                                     


L'héraldique des papes - suite 2 : cliquez.


L'HERALDIQUE DES PAPES (suite 1).

26 janvier 2008

Deuxième analyse : l'héraldique des papes.

              

Remarque préliminaire


 

Le présent travail trouve son origine dans la découverte d’un poster reprenant les effigies de tous les papes, telles qu’on peut les observer dans la basilique de Saint-Paul-hors-les murs ainsi que de leurs blasons à partir du Pape Innocent III.

 

Ce poster ne présente qu’une seule information, à savoir « FUTURA EDIZIONI ».

 

 

 

Par la suite, nous avons pu nous procurer un ouvrage intitulé : « La vie des papes à travers 2000 ans d’histoire » provenant également de « FUTURA EDIZIONI ».

 

 

 

Un ouvrage similaire « Les Papes, vingt siècles d’histoire » paru aux « Editions Vaticanes » nous permit de compléter notre information.

 

Néanmoins, nous avons pu constater que les blasons de certains papes ne correspondaient pas.

 

 

 

De plus, en consultant le site internet « Héraldique Européenne » nous avons également trouvé des blasons différents pour quelques papes.

 

 

 

Une autre source a été l’ouvrage de Rietstap (célèbre héraldiste), car nombre de papes avaient repris les armes de leur famille d’origine.

 

 

 

Voilà pourquoi, dans les lignes qui vont suivre, nous présenterons le fruit de notre observation du poster repris ci-dessus accompagné, quand des différences se présentent, d’un commentaire supplémentaire.

 

 

 

Les dessins figurant sous le nom de chaque pape sont issus du poster précité.  

 

 

 

Effigies papales

 

 

 

La basilique Saint-Paul-hors-les-murs fut érigée sur les lieux de la sépulture de l’apôtre Saint-Paul. Elle fut bâtie sous Constantin au IVème siècle. Cette basilique majeure est l’église la plus vaste de Rome après Saint-Pierre. Elle est dénommée « hors-les-murs » car construite en dehors des fortifications de Rome construites pour la protéger des invasions barbares dès le IIIème siècle. Presque entièrement incendiée en 1823, la basilique fut reconstruite sur le plan primitif. L’intérieur est particulièrement imposant par son immensité avec ses cinq nefs portées par plus de 80 colonnes monolithes.

 

 

 

                                St_Paul_global

 

La basilique Saint-Paul-hors-les-murs conserve dans sa nef centrale une série complète de portraits en mosaïques de tous les papes, de Saint-Pierre à aujourd’hui. A l’origine, la série remonte aux temps de saint Léon le Grand, vers la moitié du Vème siècle, puis elle a été plusieurs fois restaurée et bien sûr continuée.

 

 

 

       Pape_St_Paul

                      Saint-Paul-hors-les-murs : portraits des papes. 
                                        
Il y a 262 papes et autant de portraits mais la série iconographique de la basilique Saint-Paul comprend trois fois le portrait de Benoît IX, qui fut pape à trois reprises (chassé, restauré, abdique…1032-1044) tandis qu’elle omet ceux de Léon VIII et Sylvestre III, très probablement parce que leur légitimité est discutée.

                            Benoit_XVI
                                        Représentation de Benoît XVI.

          
Outre les 262 pontifes légitimes, il y eut 37 antipapes au cours de l’histoire. Un antipape est une personne qui prétend exercer la fonction et porter le titre de pape de l’Eglise catholique romaine dont l’avènement à cette charge n’est pas ou plus reconnu aujourd’hui comme régulier et valable. Il s’agit donc en principe d’un usurpateur, quoique certains ont pu de bonne foi se croire pape.

 

Il est toutefois impossible de déterminer le nombre exact des papes comme celui des antipapes parce que leur légitimité est parfois incertaine aussi bien du point de vue historique que du point de vue canonique comme le confirme l’Annuaire Pontifical, élaboré par le Secrétariat d’Etat du Vatican et publié au début de chaque année par la Librairie vaticane.

 

Jusqu’à la fin du IIème siècle, les renseignements historiques ainsi que la chronologie concernant les évêques de Rome sont peu sûrs. Les traditions liturgiques considèrent comme martyrs tous les pontifes jusqu’à Sylvestre Ier (qui fut le premier pape après les grandes persécutions), bien que leur martyre ne soit attesté historiquement que dans quelques cas.

 

En outre, on vénère comme saints tous les papes jusqu’à Félix IV (moitié du VIème siècle), à l’exclusion de Libère et d’Anastase II.

 

La date de naissance de chaque pontife est inconnue ou incertaine jusqu’à la fin du Moyen-Age. Elle devient plus certaine à partir du pontificat d’Alexandre VI au milieu de l’époque moderne.

 

C’est de la Grande Encyclopédie des Papes éditée en l’an 2000 par l’Instituto della Enciclopedia Italiana que l’on a tiré les armoiries des papes dont on est sûr du point de vue historique, c’est-à-dire à partir de celles d’Urbain IV, peu après la moitié du XIIIème siècle, ( Innocent III pour « Futura Edizioni 1198).

 

C’est la reproduction de ces armoiries qui figurent dans le livre intitulé « Les Papes, vingt siècles d’histoire » paru à la Librairie Vaticane.

 

 

 

Les Etats de l’Eglise

 

 

 

C’est le nom donné à la partie centrale de l’Italie tant qu’elle fut sous la domination des papes de 756 à 1870.

 

Les Etats de l’Eglise sont effectivement fondés en 756 lorsque Pépin Ier le Bref fait don à « saint Pierre » des territoires byzantins conquis sur les Lombards : l’exarchat de Ravenne ( représentant officiel de l’empereur d’Orient) et une partie de la Pentapole (Rimini, Pesaro, Fano, Senigallia, Ancône). Par cette donation, il créa la puissance temporelle des papes avant même que celle-ci ne fut établie solidement à Rome et sur ses environs immédiats.

 

Un étroit couloir (Pérouse) les relie au Patrimoine. Accrus dès le VIIIème siècle par de nouvelles donations carolingiennes, ces Etats prennent la péninsule en écharpe de l’Adriatique à la Tyrrhénienne. Pour leur donner cohérence, la papauté tente d’incorporer les biens que la comtesse Mathilde lui a légués en 1077 (Toscane), mais les empereurs lui disputent ici la souveraineté temporelle afin de mieux contrôler l’Italie.

 

En 1274, Philippe le Hardi cède à Grégoire X le comtat Venaissin, auquel s’ajoutera en 1348 la ville d’Avignon vendue par la reine Jeanne de Naples au troisième des papes français, Clément VI.

 

Affaiblis par une féodalisation extrême, délaissés par la papauté lorsqu’elle se fixe à Avignon (1309-1377), ces Etats sont alors réorganisés par Albornoz (prélat et homme politique espagnol), mais ils ne retrouvent définitivement leur souverain qu’en 1443.

 

Enrichis par l’exploitation de l’alun de Tolfa à partir de 1462, les Etats de l’Eglise acquièrent leurs pleines fonctions sous le pontificat de Jules II. Après de nombreuses vicissitudes entre 1797 et 1849, ils subissent des amputations définitives en 1860 au profit du royaume d’Italie (Romagne, Marche et Ombrie). Ils sont enfin annexés totalement par celui-ci, à la seule exception de la Cité du Vatican dont la loi des Garanties du 13 mai 1871 reconnaît au pape la possession en toute souveraineté.

 

Le pape se considère comme prisonnier du Vatican malgré l’indépendance religieuse. Les accords de Latran, le 11 février 1929, reconnaissent entre autre la plénitude de la souveraineté papale sur l’Etat du Vatican.

 

 


 

 

 

 

              Etat_vatican

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES PAPES et LEURS BLASONS

 

 

 

 

 

Innocent III

 

 

 

 

Innocenzo_III

 

 

Lothaire de SEGNI

 

 

 

  en 1160 à Agnani, d’une famille d’aristocrates romains qui compte trois cardinaux.

 

Nommé cardinal-diacre des Saints Serge et Bacco par son oncle Clément III, en 1190.

 

Elu pape le 8 janvier 1198 à l’âge de 38 ans.

 

Décédé le 17 juillet 1216 à Pérouse ; ses restes se trouvent à Saint Jean-du-Latran.

 

 

 

Il était doté d’une grande intelligence et d’un sens politique aigu. Tuteur de Frédéric II, roi d’Allemagne. Son principal objectif fut de redonner du prestige à l’Eglise. Il organisa la 4è croisade qui, cependant, s’avéra un véritable désastre. Il encouragea François d’Assise, même s’il n’en approuvait pas la règle et approuva l’ordre des Dominicains. Il convoqua le concile Latran IV, où furent affirmés les principaux dogmes de la foi. Il popularisa le titre de « Vicaire du Christ » à mi-chemin entre Dieu et l’homme. Ce fut le plus grand pape du Moyen-Age.

 

Il mourut prématurément à 56 ans d’une attaque de malaria.

 

 

 

Héraldus lit : «  de gueules à l’aigle échiquetée d’or et de sable »

 

 

 

Rietstap dit : comtes de Conti (Rome) «  de gueules à l’aigle échiquetée d’or et de sable, becquée, membrée et couronnée d’or »

 

 

 

 

 

 

 

Honorius III

 

Onorio_III

 

 

Cencio SAVELLI

 

 

Né en 1160 d’une famille romaine (les Savelli) qui a déjà donné un pape,  Marcel 1er.

 

Cardinal-prêtre des Saints Jean-et-Paul.

 

Elu pape le 18 juillet 1216 à l’âge de 56 ans.

 

Décédé le 18 mars 1227.

 

 

 

Il réussit à faire partir la 5ème croisade(1217-1221), qui se termina également par une défaite. Il se chargea en particulier de l’aspect disciplinaire et juridique de l’élection des papes et des évêques, en définissant ses règles et son cérémonial. Il approuva définitivement les règles des Franciscains et des Dominicains et confirma celui des Carmélites. Il encouragea la lutte contre les Albigeois.

 

 

 

Héraldus lit  : « coupé d’argent et de gueules ; en 1 : chargé de deux lions affrontés de gueules tenant entre leurs pattes de devant une rose sommée d'un oiseau du même ; en 2 : chargé de deux bandes d'or »

 

 

 

Rietstap dit : (famille Savelli Rome) : «  coupé d’argent sur un bandé d’or et de gueules ; à la fasce de sinople, chargée d’une burèle ondée de sable, brochant sur le coupé ; l’argent chargé de 2 lions affrontés d’or, tenant entre leurs pattes de devant une rose de gueules tigée et feuillée de sinople, sommée d’un oiseau de sable. »

 

Grégoire IX

 

Gregorio_IX

 

 

Hugo de SEGNI

 

 

 

Né vers 1155 à Agnani, il était le neveu d’Innocent III.

 

Promu cardinal-diacre en 1198 et cardinal-évêque d’Ostie en 1206.

 

Elu pape le 19 mars 1227.

 

Décédé le 21 août 1241.

 

 

 

Il dut combattre contre l’arrogance et les bravades de Frédéric II qui fut excommunié deux fois. Son nom est surtout lié à l’institution du tribunal de l’inquisition. Il proclama saints François d’Assise, Antoine de Padoue et Domingo de Guzman. C’est à cette époque que Guillaume de Hollande devint roi des Romains. Son nom est lié au développement et à l’autonomie des universités.

 

Il mourut au moment ou Frédéric II s’apprêtait à prendre Rome d’assaut.

 

 

 

Héraldus lit : «  de gueules à une aigle échiquetée d’or et de sable »

 

 

Célestin IV

 

Celestino_IV

 

 

Geoffroy de CASTIGLIONE

 

 

Né à  Milan, neveu d’Urbain III, moine cistercien de l’abbaye de Hautecombe en Savoie.

 

Cardinal-prêtre du titre de saint Marc en 1227, cardinal-évêque de Sabine.

 

Elu pape le 22 octobre 1241.

 

Décédé  avant d’avoir été consacré, le 10 novembre 1241. Suit une vacance de plus de 19 mois.

 

 

 

Pour son élection, les cardinaux ne trouvaient pas un accord sur le nom du pape à élire.

 

Le sénat et le peuple, impatientés, les enfermèrent à clé « cum clave » dans le palais du Settizonio jusqu’à ce qu’ils aient élu un pape. Déjà vieux et malade, il mourut à peine 17 jours plus tard.

 

 

 

Héraldus lit : «  de gueules au lion d’argent, supportant une tour d'or maçonnée, à la porte ouverte de sable »

 

 

 

Rietstap dit : «  de gueules au lion d’argent, supportant de sa patte dextre un château sommé de trois tourelles d’or »

 

 

Innocent IV

 

Innocenzo_IV

 

 

Sinibaldo FIESCHI      

 

 

Né en 1190 à Gênes de la maison de Fiesque, des comtes de Lavagne.

 

Cardinal-prêtre de Saint-Laurent in Lucina, en septembre 1227.

 

Elu pape le 25 juin 1243.

 

Décédé à Naples le 7 décembre 1254 et inhumé dans la cathédrale de Naples.

 

 

 

Après deux ans de siège vacant, il fut élu à Agnani. Il lutta avec une telle ferveur contre l’empereur Frédéric qu’il dut abandonner Rome et se réfugier en France. L’empereur mourut en 1250 et Innocent put retourner dans son siège. Durant son pontificat partit la 7ème croisade avec saint Louis qui fut un autre échec. Il cultiva le népotisme à un degré sans précédent. Lors du concile de Lyon, il donna le chapeau rouge aux cardinaux, pour leur rappeler, par la vue de cette couleur, qu’ils devaient être prêts à verser leur sang pour la défense de l’Eglise. Il établit son siège à Naples où il mourut.

 

 

 

Héraldus lit : ( famille Fieschi, en français Fiesque, Gênes)  «  bandé d’argent et d’azur »

 

Alexandre IV

 

Alessandro_IV

 

 

Rinaldo  de SEGNI      

 

 

 

Issu des comtes de Signy, Italien d’Agnani, neveu des papes Grégoire IX et d’Innocent III.

 

Cardinal-diacre de Saint Eustache et cardinal-évêque d’Ostie depuis 1231.

 

Elu pape le 12 décembre 1254.

 

Décédé à Viterbe le 25 mai 1261.

 

 

 

Il excommunia  Manfred, nouveau roi de Pouilles et de Sicile. De nouveau Rome n’était plus un lieu sûr et il se transféra à Viterbe. Le pontificat d’Alexandre IV, peu glorieux d’un point de vue politique, fut meilleur sous l’aspect ecclésiastique : le pape réduisit le système d’exploitation des nominations papales, rouvrit les négociations avec l’Empire d’Orient, tenta d’organiser une croisade contre les Mongols et protégea l’ordre des mendiants. Il canonisa sainte Claire et déclara que les stigmates de saint François étaient vraies. Il combattit en particulier les Flagellants qui s’étaient répandus à Pérouse.

 

 

 

Héraldus dit : «  de gueules à l’aigle échiquetée d’or et de sable. »

 

 

 

Urbain IV

 

Urbano_IV

 

 

Jacques PANTALEON      

 

 

 

Français, né à Troyes, vers 1209 en Champagne, probablement fils d’un savetier.

 

Archidiacre de Liège, puis évêque de Verdun et Patriarche de Jérusalem (il n’était pas cardinal).

 

Elu pape le 29 août 1261

 

Décédé le 20 octobre 1264 à Pérouse où il fut enseveli.

 

 

 

Il ne reconnut pas Manfred, roi de Sicile. Celui-ci envahit les territoires de l’Eglise. Il demanda  l’aide du roi de France en lui offrant la couronne de Sicile mais celui-ci proposa son frère Charles d’Anjou. Urbain institua la fête universelle du Corpus Domini (fête du Saint-Sacrement) en souvenir du miracle de Bolène (1247). Il modifia également les règles de l’Inquisition. Il ne put jamais résider à Rome.

 

 

 

Héraldus lit : « écartelé :  aux 1 et 4, d’azur à une fleur de lys d’or ; aux 2 et 3, d’or à une rose de gueules percée du champ. »

 

 

 

Ed. vaticane : « aux 2 et 3 d’argent à une rose de gueules »

 

 

 

Clément IV

Clemente_IV

 

 

Guy FOUCOIS ou FOULQUES       

 

 

 

Français, né à Saint-Gilles en Languedoc, vers 1195.

 

Cardinal-évêque de Sabine en 1261.

 

Elu pape à Pérouse le 5 février 1265, mais l’hostilité des Romains empêcha son intronisation à Rome.

 

Couronné à Viterbe le 22 février 1265

 

Décédé  à Viterbe le 29 novembre 1268, enterré au couvent dominicain de Santa Maria in Gradi.

 

 

 

Avant d’entreprendre la carrière ecclésiastique, il fut militaire et secrétaire du roi Louis IX. Il couronna Charles d’Anjou qui battit Manfred en bataille. Il inspira la 8ème croisade qui fut un échec. Il mourut à Viterbe où il avait vécu.

 

 

 

Héraldus lit : «  d’argent à 6 fleurs de lys du même, posées 1,2,2,1 » (posées en orle)

 

 

Ed. vaticane : « d’argent à une aigle de gueules debout sur un dragon  de sinople »

 

 

Héraldique européenne : «  d’or à 6 fleurs de lys d’azur , posées 3,2,1 »

 

 

 

 

 

 Grégoire X (bienheureux)

B

 

 

Thibaut VISCONTI    

 

 

 

Italien, né à Plaisance en 1210 ; n’a rien à voir avec les Visconti de Milan.

 

Archidiacre de Liège

 

Elu pape le 1 septembre 1271 à Rome alors qu’il se trouvait à Acre,

 

après une vacance de près de 3 ans, et sacré à Saint-Pierre de Rome le 27 mars 1272.

 

Décédé le 12 juin 1276 à Arezzo et enterré dans la cathédrale.

 

 

 

Il fut élu au cours du plus long conclave de l’histoire, celui de Viterbe, tant et si bien que le peuple, désormais fatigué par cette longue attente, découvrit le palais où étaient réunis les cardinaux. Pour rétablir l’équilibre face à la puissance atteinte par Charles d’Anjou, il offrit la couronne de Germanie à Rodolphe de Habsbourg. Grégoire fut aimé par le peuple qui le proclama bienheureux.

 

Il présida le IIè concile de Lyon en 1274. Entre autres réformes, on peut citer la célèbre constitution « Ubi periculum » destinée à empêcher la vacance prolongée du Saint-Siège.

 

 

 

Héraldus lit : « coupé crénelé d’argent et de gueules »

 

 

 

Ed. vaticane : « d’azur au chef crénelé d’or »

 

 

 


 

 

 

L'héraldique des Papes - suite 1 : cliquez

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          

 

 

   

 

 

20 août 2006

Première analyse : les armoiries des villages de la sénéchaussée de Sisteron.

                   

 

           S_n_chauss_e_g_n_ral_mail

                                   Aux amis de l'Escapade en Jabron

 

I. AVANT-PROPOS.

Août 2006.

Quelques feuillets encadrés d'un armorial découverts dans une habitation patricienne de Noyers-sur-Jabron, village proche de Sisteron (Alpes de Haute-Provence), constituent le point de départ d'un intérêt porté aux armoiries des communes de cette partie attachante de la Provence, autrefois dénommée Basses-Alpes.

Les planches précitées se révèlent être issues d'un ouvrage du nommé Saint-Marcel EYSSERIC (1831-1915), dans lequel il est notamment question des blasons des communes de la Sénéchaussée de Sisteron (62 villages outre Sisteron).

Des blasonnements issus de deux ouvrages de référence seront soumis à la sagacité des membres du Cercle HERALDUS de Mons (Belgique). Ces ouvrages sont :
-
une réédition de l'Armorial des Communes de Provence, oeuvre de Louis de BRESC, publié en 1866, lui-même basé sur le Grand Armorial de France réalisé par d'HOZIER (suite à l'édit de 1696 de Louis XIV),
- l'Armorial Général des Communes de France de Jean-Jacques LARTIGUE, Président du Conseil français d'héraldique, Editions Christian 1995, basé sur "la collection de J. FORIEN de ROCHESNARD" conservée à la Bibliothèque Nationale sous la cote <Manuscrit Français 15911 à 15921>

Munis de ces deux ouvrages, nous pouvons nous lancer dans                                              l' Etude sommaire des armoiries des villages de la Sénéchaussée de Sisteron.

II. INTRODUCTION.

Si l'histoire d'une famille illustre et de son antique blason a de l'attrait et du charme pour le lecteur, cet engouement nous paraît plus vif encore si cette histoire s'applique aux insignes d'une commune, à la description de son antique écusson voire de sa noble devise.

Bien que la plupart des communes dont nous allons parler aient conservé aujourd'hui les armoiries que nous allons décrire, notre étude se situe chronologiquement avant l'année 1789. La Révolution française a, en effet, d'une part, bouleversé les ordres politique, administratif et judiciaire établis sous l'ancien régime, et, d'autre part, proscrit l'usage du blason en même temps que la noblesse et les titres. Les villes furent toutefois autorisées, dès le Premier Empire, à reporter leurs armoiries.

D'une façon générale, nous placerons l'origine des armoiries des cités provençales (comme de l'héraldique dans son ensemble d'ailleurs) à la fin du XIème siècle. Il n'est, en effet, point douteux que c'est à l'époque des croisades, qui commencèrent en 1096, que les villes de Marseille, Toulon, Antibes et Fréjus, où s'embarquaient chaque jour des milliers de croisés, adoptèrent cette simple croix qui reste encore aujourd'hui leur blason pour perpétuer le souvenir de guerres lointaines entreprises pour le délivrance du tombeau du Christ.

                                                Blason_Marseille 

Suivant l'entraînement des siècles, les communes qui avaient un blason (concession par le Prince ou imitation des armoiries du seigneur, terres appartenant à un ordre tel celui de Malte...) l'étalaient orgueilleusement et celles qui en étaient privées ambitionnaient le même bonheur et s'attribuaient un emblème. Les armoiries municipales n'étaient toutefois pas soumises à des normes bien fixes (forme invariable-conformité aux règles du blason). L'édit de 1696 règla définitivement la question : il imposa à toutes les communes de faire enregistrer, moyennant paiement, leurs armes (les communes qui n'en possédaient pas encore s'en virent  imposer d'office) dans l'Armorial Général de France dont Charles d'Hozier, dont il était question ci-avant, fut institué le gardien avec titre de juge d'armes. On reconnait le but fiscal de l'édit précité qui, comme beaucoup d'autres, fut rendu à une époque de détresse financière du grand roi Louis XIV. Il n'en reste pas moins que ce recueil est resté jusqu'aujourd'hui la source officielle où l'on peut puiser des renseignements authentiques bien souvent ignorés.

                               Armoiries_QUIMPER___brevet_d_armes_edited          

      Ordonnance conférant les armoiries de la ville de Quimper signée par d'Hozier.
                        [Remerciements à notre correspondant Monsieur Friart.]

                                D_Hozier2

                                Ordonnance similaire relative à une association.

III. ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET JUDICAIRE AVANT 1789.

Avant la révolution de 1789, on divisait la Provence en haute et basse. La haute, au nord, comprenait six diocèses : Sisteron, Apt, Digne, Sénez, Riez et Glandevès ; elle comptait, par ailleurs, quatre sénéchaussées : Sisteron, Castelane, Digne et Forcalquier. La basse, au midi, comprenait sept diocèses : Arles, Aix, Marseille, Toulon, Fréjus, Grasse et Vence ; elle comptait huit sénéchaussées : Aix, Draguignan, Arles, Marseille, Toulon, Hyerès, Brignoles et Grasse.

A l'époque de la réunion du Comté de Provence à la France (1481), celui-ci était divisé en 26 circonscriptions administratives connues les unes sous le nom de vigueries, les autres sous celui de baillage, d'autres enfin sous celui de vaux ou vallées. Les vigueries (vicariae) étaient : Sisteron, Aix, Hyerès, Draguignan, Grasse, Forcalquier, Tarascon et Lorgues. Les baillages (bajuliae) étaient : St-Maximin, Barjols, Aups, Brignoles, Toulon, St-Paul, Apt, Digne, Moustiers, Guilleaumes, Seyne, Colmars et Castellane. Les vaux ou vallées étaient : Martigues, Lambesc, Tretz, Rians et Barrême.

En Provence comme dans les autres provinces, le roi était directement représenté par un gouverneur, un lieutenant-général qui remplaçait le gouverneur, un commandant, un intendant et des subdélégués.

L'administration judiciaire antérieure à 1789 s'organisait en justice souveraine et justice subalterne. La justice souveraine était représentée par le Parlement, sorte de cour d'appel, crée par Louis XII en 1504. La justice subalterne comprenait d'abord les douze sénéchaussées qui correspondent, de nos jours, aux tribunaux de première instance. Au dessous de ces juridictions, se trouvaient les juges royaux établis dans les chefs-lieux de viguerie et dans les villes un peu importantes. Enfin, les juges bannerets et lieutenants de juges ou baillis dans les autres petites communes : c'étaient les justices de paix de l'époque. Ce système judiciaire fonctionna de 1638 à 1789.

IV. ETUDES DES ARMOIRIES DES DIFFERENTES COMMUNES.

Remarques liminaires :

- La représentation graphique des blasons provient, sauf indication contraire, des planches tirées de l'ouvrage de Saint-Marcel EYSSERIC précité.

- Est mentionnée, à la suite du blasonnement par d'Hozier (avec sa ponctuation d'origine),  la référence au volume et au folio de l' Armorial Général où l'on pourra trouver cette description, puis l'indication du volume et du folio du régistre des blasons dessinés et coloriés (deux villages ne figurent toutefois pas dans le Grand Armorial ) ; suivra, pour les communes existantes encore de nos jours, le blasonnement par Jean-Jacques Lartigue. Viendra, in fine, la lecture, par le Cercle Heraldus, des armoiries reprises aux feuillets issus de l'ouvrage de Saint-Marcel EYSSERIC suivie d'observations éventuelles.

- Sauf indication contraire, les armes ont été présentées à l'enregistrement par la commune (et non imposées d'office),

- La taille des blasons peut être augmentée par simple clic sur l'image.

 

                                    SISTERON, chef-lieu de sénéchaussée.

                                            Sisteron_armes

d'Hozier dit : de gueules, à une grande S d'or, couronnée du même, accompagnée de deux fleurs de lis d'or, posées une à une à chaque flanc, et en pointe de deux annelets du même. (Arm. I, 307 ; bl II, 1335)

Lartigue dit :
1. de gueules à la lettre capitale S couronnée d'or
2. d'azur à la lettre capitale S couronnée d'or
3. d'azur à la lettre majuscule S couronnée, accompagnée en chef de deux fleurs de lys, et en pointe d'un besant, le tout d'or

Heraldus lit : de gueules à une grande S en abîme, couronnée, accostée de deux fleurs de lys, en pointe (en champagne) deux annelets, le tout d'or

Sisteron (en provençal Sistéroun) était, avant la révolution, comme nous venons de le voir, chef lieu de sénéchaussée, de viguerie et siège d'un évêché. La couronne est soit ducale soit de marquis.

Possession des Voconces, puis des Romains, « Segustero » était, dès le IVème siècle une ville importante de la seconde Narbonnaise. Des fouilles ont exhumé des substructions d’un mausolée et des restes de la cité gallo-romaine s’étendant au long de la Via Sinistra qui reliait entre elles la voie Domitienne et la voie Aurélienne.

 

A la fin du Vème siècle, Sisteron reçoit un siège épiscopal, et subit les incursions de tous les peuples qui, pendant quatre cents ans, ont ravagé la Provence.
Après Charlemagne, Sisteron fait partie du Royaume d’Arles, puis pendant un siècle et demi la capitale politique ou du moins la place forte du minuscule état qui retourne au comté de Provence en 1209 après la mort de Guillaume II.

 

Puis de 1209 à 1481, la ville vit l’existence tantôt brillante tantôt difficile de l’état Provençal que Charles III lèguera à Louis XI.
En 1481, Sisteron devient ville du Royaume de France. Elle n’en perd pas pour autant sa valeur stratégique, et cet écrit du XVIème siècle le laisse bien entendre qui dit que Sisteron est : « Forto villo de gran passage per passa los mons ».

 

De 1560 à 1600 la ville est le théâtre de luttes sans merci. Sisteron passe des mains des Protestants à celles des Catholiques. Les sièges y durent des mois, la ville est abandonnée, reprise, et quand la France retrouve la paix sous Henri IV, la cité n’est plus qu’un amas de ruines. Quarante années de luttes lui ont coûté sa prospérité, les trésors de ses églises, et ses plus beaux monuments.

 

Les XVIIème et XVIIIème siècles y seront sans histoire, à peine en 1617 une révolte (un impôt nouveau) brutalement réprimée. C’est le dernier sursaut d’une ville qui rentre dans le rang sous la poigne terrible de la monarchie retrouvée.
Le 5 mars 1815, Napoléon, de retour de l’île d’Elbe, s’arrête à Sisteron et déjeune à l’auberge du Bras d’Or.

Le 15 août 1944, Sisteron offre à la libération de son territoire une centaine de morts, lors d'un bombardement, et le cinquième de ses maisons, dont la Citadelle (réhabilitée depuis à l'identique) et la porte du Dauphiné.

Aujourd’hui Sisteron a pansé ses blessures, retrouvé son rythme de cité provençale joyeuse, belle, accueillante. Elle est, plus que jamais la "clef de la Provence" (F.Mistral), plus que jamais la perle du Haut Pays.

 

 

 

 

 

 

                                     1. AUBIGNOSC

1

 

d'Hozier dit : Pas de mention de ce village dans le Grand Armorial.

Lartigue dit : de gueules à une tour couverte d'or

Heraldus lit : de gueules à une tour couverte d'or, ajourée, portillée et maçonnée de sable

 

 

                                     2. AUTHON

2

d'Hozier dit : d'azur, à une croix de Malte d'argent, bordée d'or  (Arm. I, 290 ; bl II, 1321)

Lartigue dit : d'azur à une croix de Malte d'argent, bordée d'or

Heraldus lit : d'azur à une croix de Malte d'argent, bordée d'or

Porte une croix de Malte parce que sa seigneurie, des chevaliers du Temple, passa à l'Ordre de Malte et faisait partie de la commanderie de Gap.

 

 

 

                                     3. BARCILONNETTE de Vitrolles

3BIS

 

Pas de mention de ce village ni dans le Grand Armorial de France de d'HOZIER , ni dans l'Armorial des Communes de Provence de Louis de BRESC, ni dans l'Armorial Général des Communes de France de Lartigue.

A noter que les armes sont identiques à celle de Barcelonnette à savoir de gueule, à trois roses d'argent, deux et une (Arm. I, 291 ; bl II, 1322)

Heraldus lit : de gueules à trois roses d'argent

 

 

 

                                     4. BARRET de LIOURES

4

d'Hozier dit : de gueules, à un grand rocher d'argent, sur le haut duquel est bâti un bourg composé d'une église et de quelques maisons esssorées de sable (Arm. I, 286 ; bl II, 1319)

Heraldus lit : de gueules à un grand rocher d'argent sommé d'un bourg du même, composé d'une église et de trois maisons essorées, portillées et ajourées de sable

 

 

 

                                     5. BAYONS

5

d'Hozier dit : d'azur à une fasce d'argent, chargée du mot BAYONS, en caractère de sable, surmontée d'une autre fasce d'argent, et, accompagnée en pointe de deux étoiles d'or (Arm. I, 284 ; bl II, 1327)

Lartigue dit : d'azur à une fasce d'argent chargée du mot BAYONS de sable, surmontée d'une autre fasce d'argent, et accompagnée en pointe de deux étoiles d'or

Heraldus lit : d'azur à deux fasces d'argent, celle en pointe chargée du mot BAYONS en lettres capitales de sable, accompagnées en champagne de deux étoiles d'or

Les fasces qui ornent l'écu proviennent de la famille de Gaillard dont une branche posséda pendant longtemps cette seigneurie.

 

 

 

                                     6. BEAUDUMENT

6

d'Hozier dit : de sinople, à une fasce d'or (Arm. I, 291 ; bl II, 1322) [orthographié BAUDUMENT]

Lartigue dit : de sinople à une fasce d'or [orthographié BAUDUMENT]

Heraldus lit : de sinople à une fasce d'or

 

 

 

                                     7. BELLAFAIRE

7

d'Hozier dit : de gueules, à une fasce d'argent, chargée du mot BELLAFFAIRE de sable, et, accompagnée de trois étoiles d'argent, deux en chef et une en pointe (Arm. I, 292 ; bl II, 1324)

Lartigue dit : de gueules à une fasce d'argent chargée du mot BELLAFFAIRE de sable, accompagnée de trois étoiles d'argent

Heraldus lit : de gueules à une fasce d'argent chargée du mot BELLAFAIRE en lettres capitales de sable, accompagnée de trois étoiles d'argent, deux en chef et une en pointe

 

 

 

                                      8. BEVONS

8                     Bevons Armorial des Communes de Provence.

d'Hozier dit : d'or à un grand B capital de sable adextré de quatre pointes du même, rangées en fasce, et senestré de cinq pointes du même, rangées aussi en fasce (Arm. I, 288 ; bl II, 1319)

Lartigue dit : d'or à la lettre capitale B, de sable, accostée de huit clous du même, rangés en fasce de chaque côté

Heraldus lit : d'or à un grand B capital en coeur, accosté à dextre de quatre carreaux et à senestre de cinq carreaux, rangés en fasce, le tout de sable

Armes parlantes.

 

 

 

                                      9. LE CAIRE

9

d'Hozier dit : de sinople, à un bourg composé d'une église et de plusieurs maisons d'argent, essorées et ajourées de sable, senestré d'un grand rocher d'argent, du milieu duquel sort une rivière du même, coulant entre le bourg et le rocher, au chef d'argent, chargé de ces deux mots LE CAIRE, en caractère de sable  (Arm. I, 307 ; bl II, 1335)

Lartigue dit : de sinople à un bourg de sable posé sur un rocher d'argent, une rivière sortant du rocher ; au chef d'argent chargé du mot LE CAIRE de sable

Heraldus lit : de sinople à un bourg composé d'une église et de trois maisons d'argent essorées, portillées et ajourées de sable, senestré d'un grand rocher d'argent du milieu duquel sort une rivière ondée du même, coulant en barre, au chef d'argent chargé des deux mots LE CAIRE en lettres capitales de sable

Ce village tire ses armes de sa position à côté (ou cairé) d'une montagne taillée à pic, aux pieds de laquelle coule une petite rivière qui se tranforme souvent en torrent impétueux.

 

 

 

                                     10. LA CHARCE

10

d'Hozier dit : de sinople, à un bourg de plusieurs maisons jointes, d'argent, ajourées de sable (Arm. I, 300 ; bl II, 1336)

Heraldus lit : de sinople chargé en coeur d'une terrasse surmontée d'un bourg de six maisons ajourées et portillées de sable, le tout d'argent

Cette terre avait été érigée en marquisat par Louis XIII avec union de la baronie de Cornillon, par lettres patentes de mai 1629 et du 10 mai 1638, enregistrées le 16 mai 1640, en faveur de René de la Tour, seigneur de Gouvernet, conseiller d'état et capitaine de 50 hommes d'armes, en considération des services qu'il avait rendu à Sa Majesté et au roi Henri IV.

                                     11. CHATEAU ARNOUX

11

d'Hozier dit : d'or à un château composé de deux hautes tours pavillonnées et jointes par un entre-mur, le tout de sable, maçonné et ajouré d'argent, adextré de la lettre C, de sable, et senestré de la lettre A, du même (Arm. I, 283 ; bl II, 1327)

Lartigue dit : d'or à un château à deux hautes tours jointes par un entre-mur, pavillonnés de sable, accosté des lettre capitales C et A de sable

Heraldus lit : d'or à un château de sable à deux tours couvertes, portillé, ajouré et maçonné d'argent, adextré de la lettre C capitale et senestré de la lettre A capitale du même

Les armes de ce village sont deux fois parlantes, par le château et par les deux initiales "C" et "A".

                                     12. CHATEAUFORT

12

d'Hozier dit : d'azur, à un soleil d'or en chef, une étoile du même en coeur, et un croissant d'argent en pointe, l'étoile accostée des deux lettres C et F d'or (Arm. I, 283 ; bl II, ?)

Lartigue dit : d'azur à une étoile accostée des lettres capitales C et F, accompagnée en chef d'un soleil, le tout d'or, et en pointe d'un croissant d'argent

Heraldus lit : d'azur à une étoile en coeur surmontée d'un soleil, adextrée de la lettre capitale C, senestrée de la lettre capitale F, le tout d'or ; en champagne, un croissant d'argent

Ces armes sont parlantes seulement par les deux initiales "C" et "F".

 

 

 

 

                                     13. CHATEAUNEUF MIRAVAIL

13

d'Hozier dit : au 1er, d'or, à un arbre de sinople, arraché et fusté au naturel, mouvant d'un croissant d'azur ; au 2ème, d'azur, à un lion d'or, lampassé et armé de gueules(Arm. I, 296 ; bl II, 1325)

Lartigue dit : parti : 1) d'or à un arbre de sinople, arraché et fûté au naturel, mouvant d'un croissant d'azur - 2) d'azur à un lion d'or, armé et lampassé de gueules

Heraldus lit : parti : au 1) d'or à un arbre arraché de sinople surmontant un croissant d'azur ; au 2) d'azur à un lion d'or armé et lampassé de gueules

Ce village porte les armes des Silvestre et des Gaffarel qui possédaient cette seigneurie lors de l'enregistrement des armoiries.

 

 

 

                                     14. CHATEAUNEUF Val St Donat

14                     Chateauneuf_Val_St_Donna_edited Armorial des Communes de Provence.

d'Hozier dit : de gueules, à un château de deux tours, jointes par un entre-mur, d'or, maçonné de sable, accompagné de trois roses d'argent, une en chef et deux en flancs, et en pointe, d'un trêfle du même, mouvant de deux palmes, d'or (Arm. I, 290 ; bl II, 1321)

Lartigue dit : de gueules à un château à deux tours jointes par un entre-mur d'or, accompagné de trois roses d'argent, une et chef et deux aux flancs, et en pointe d'un trèfle du même mouvant de deux palmes d'or

Heraldus lit : de gueules à un château d'or à trois tours, ajouré, portillé et maçonné de sable, accompagné de trois roses d'argent, une en chef et deux en flancs, et en pointe de deux palmes d'or en sautoir srmontées d'un trèfle d'argent

C'est à la fin du XVIème siècle que ce village fut séparé de celui de St-Vincent et forma à lui seul une communauté. Il fut érigé en marquisat, en faveur de Paul de Meyronnet, au mois d'avril 1727, par lettres patentes enregistrées le 3 mai suivant.

 

 

 

                                     15. CLAMENSANE

15                     Clamensane_edited Armorial des Communes de Provence.

d'Hozier dit : de gueules, à deux croisettes pattées d'or et deux étoiles du même, en chef et en pointe, et un coeur d'argent, en abime (Arm. I, 284 ; bl II, 1328)

Lartigue dit : de gueules à un coeur d'argent, accompagné de deux croisettes pattées d'or posées en bande, et de deux étoiles du même posées en barre

Heraldus lit : de gueules à un coeur d'argent en abîme accompagné en chef de deux croisettes pattées et en pointe de deux étoiles, le tout d'or

 

 

 

                                     16. CLARET 

16

d'Hozier dit : de gueules, à un château en forme de tour, donjonné de trois tourrelles d'or, le tout maçonné de sable (Arm. I, 289 ; bl II, 120)

Heraldus lit : de gueules à une tour d'or donjonnée, maçonnée, ajourée et portillée de sable

 

 

 

 

 

 

 

                                     17. CORNILLAC

17

d'Hozier dit : d'or à une fasce ondée d'azur, chargé d'un poisson, d'argent (Arm. I, 310 ; bl II, 1336)

Heraldus lit : d'or à une fasce ondée d'azur chargée d'un poisson nageant d'argent

 

 

                                     18. CORNILLON

18

d'Hozier dit : d'or, à trois corneilles de sable, becquées et membrées de gueules, 2 et 1 (Arm. I, 307 ; bl II, 1436)

Heraldus lit : d'or à trois corneilles de sable membrées et becquées de gueules

Ces armes sont parlantes par les corneilles, qui ont été tirées du nom : Cornillon - corneilles.

                                     19. CRUIS

19

d'Hozier dit : d'azur, à un saint vêtu pontificalement, la mitre en tête, tenant de sa main senestre une crosse et levant la main dextre, comme pour donner la bénédiction, le tout d'or (Arm. I, 307 ; bl II, 1334)

Lartigue dit : d'azur au Saint vêtu pontificalement, mitré et tenant une crosse à senestre, et bénissanr de la dextre, le tout d'or

Heraldus lit : d'azur au Saint auréolé vêtu pontificalement, mitré, tenant une crosse à senestre et bénissant de la dextre, le tout d'or

Le saint qui bénit serait St-Martin de Tour, titulaire de l'abbaye de Cruis qui avait été fondée par Raymond-Berenger, comte de Provence, vers le milieu du XIIIème siècle et qui fut unie, en 1456, à l'évêché de Sisteron.

                                     20. CURBANS

20

d'Hozier dit : de gueules, à un pont à deux arches d'argent, sur une rivière du même (Arm. I, 301 ; bl II, 1331)

Lartigue dit : de gueules à un pont de deux arches d'argent posé sur une rivière du même

Heraldus lit : de gueules à un pont en chevron crénelé, maçonné de sable, à deux arches d'argent posé sur une rivière du même

Les armes de ce village sont celles de la famille Pontis qui à l'époque de l'enregistrement des armories possédait notamment cette terre.

                                     21. ENTREPIERRE

21

d'Hozier dit : de sinople, à deux grands rochers d'argent, mouvants l'un du flanc dextre, l'autre du senestre d'un bourg composé d'une église et de plusieurs maisons aussi d'argent, essorées de sable, bâti au pied du rocher à senestre et une rivière d'argent mouvant du rocher à dextre et coulant le long de ce bourg (Arm. I, 288 ; bl II, 1349)

Lartigue dit : de sinople à deux rochers d'argent mouvant des flancs, un bourg d'argent essoré de sable au pied du rocher senestre, une rivière d'argent coulant au pied du bourg

Heraldus lit : de sinople à deux rochers d'argent mouvant des flancs, un bourg d'argent essoré, portillé et ajouré de sable, au pied du rocher senestre une rivière d'argent coulant au pied du bourg

Ce village tire ses armes de sa situation entre deux montagnes séparées par le torrent dit "le Riou".

                                     22. L'ESCALE

22                      l_Escale_edited Armorial des Communes de Provence.

d'Hozier dit : de gueules à une tour carrée d'argent, maçonnée de sable, mouvante du flanc dextre, sur laquelle est arboré un étendard d'or, et une échelle d'argent appliquée contre la tour (Arm. I, 283 ; bl II, 1327)

Lartigue dit : de gueules à une tout carrée d'argent mouvante du flanc dextre, avec un étendard d'or, et une échelle d'argent posée contre la tour à senestre

Heraldus lit : de gueules à une tour carrée d'argent crénelée, à la porte et aux fenêtres d'argent, maçonnée de sable, mouvante du flanc dextre, surmontée d'un guidon d'or, à une échelle du deuxième posée contre le flanc dextre

Ces armes sont parlantes par l'échelle qu'elles renferment, terme tiré de l'italien "scala".

                                     23. ESPARRON de Vitrolles

23

d'Hozier dit : de sinople, à deux rochers d'argent mouvants, l'un du flanc dextre et l'autre du flanc senestre de l'écu, du premier sortant une rivière coulant en bande (Arm. I, 304 ; bl II, 1331)

Heraldus lit : de sinople, à deux rochers d'argent mouvants, l'un du flanc dextre et l'autre du flanc senestre de l'écu, du premier sortant une rivière coulant en bande >

                                     24. ESPARRON la BATIE

24

d'Hozier dit : de gueules à deux épées d'argent, passées en sautoir, leurs gardes et poignées d'or (Arm. I, 293 ; bl II, 1422)

Lartigue dit : de gueules à deux épées renversées d'argent passées en sautoir, les gardes et les poignées d'or

Heraldus lit : de gueules à deux épées d'argent garnies d'or passées en sautoir

Ces armes seraient-elles parlantes ? En effet, spada, en italien, signifie une épée.

                                     25. FAUCON

25

d'Hozier dit : de sinople à un bourg, composé d'une église et de plusieurs maisons d'argent essorées et ajourées de sable, senestré d'un grand rocher d'argent du milieu duquel sort une rivière du même, et un chef d'argent chargé du mot FAUCON , en caractères de sable (Arm. I, 303 ; bl II, 1332)

Lartigue dit : de sinople à un bourg formé d'une église et de maisons d'argent, couvertes de sable, senestré d'un grand rocher d'argent d'où coule une rivière du même ; au chef d'argent chargé du mot FAUCON de sable

Heraldus lit : de sinople à un bourg, composé d'une église et de quatre maisons d'argent essorées et ajourées de sable, senestré d'un grand rocher d'argent du milieu duquel sort une rivière en barre du même, et un chef d'argent chargé du mot FAUCON , en caractères de sable

                                     26. St GENIEZ

26

d'Hozier dit : de gueules, à une fasce d'argent, chargée du mot St GENIEZ, de sable, et accompagnée de trois croisettes pattées d'or, 2 en chef et 1 en pointe (Arm. I, 292 ; bl II, 1323)

Lartigue dit : de gueules à une fasce d'argent chargée du mot SAINT GENIEZ de sable, accompagnée de trois croisettes pattées d'or

Heraldus lit : de gueules, à une fasce d'argent, chargée du mot St GENIEZ, de sable, et accompagnée de trois croisettes pattées d'or, 2 en chef et 1 en pointe

                                     27. GIGORS

27

d'Hozier dit : coupé, au 1er d'azur, à deux chevrons d'or, accompagnés de trois besans d'argent, deux en chef et un en pointe, et au 2ème, d'or, à un arbre arraché de sinople, fûté au naturel (Arm. I, 304 ; bl II, 1332)

Lartigue dit : coupé : 1) d'azur  à deux chevrons d'or, accompagnés de trois besants d'argent - 2) d'or à un arbre arraché de sinople, fûté au naturel

Heraldus lit : coupé, au 1er d'azur, à deux chevronnels d'or, accompagnés de trois besans d'argent, deux en chef et un en pointe, et au 2ème, d'or, à un arbre arraché de sinople, fûté au naturel

Ces armes sont celles de la famille de Roux qui posséda cette terre.

                                     28. JARJAYES

28

d'Hozier dit : d'azur, à une cigogne d'argent, dans un marais de sinople (Arm. I, 330 ; bl II, 1351)

Heraldus lit : d'azur, à un héron (aigrette) d'argent, à la patte senestre levée, dans un marais de sinople

Jarjayes ne forme plus qu'une seule et même commune avec Noyers (cf. infra)

                                     29. LENS

29

d'Hozier dit : de gueules à un loup d'or, emportant dans sa gueule un mouton d'argent, accorné de sable (Arm. I, 301 ; bl II, 1330)

Heraldus lit : de gueules à un loup d'or, emportant dans sa gueule un mouton d'argent, accorné de sable

                                     30. MALEFOUGASSE

30

d'Hozier dit : d'argent, à trois arbres arrachés, de sinople, fustés au naturel, deux en chef et un en pointe (Arm. I, 309 ; bl II, 1335)

Lartigue dit : d'argent à trois arbres arrachés de sinople, fûtés au naturel, posés 2 et 1

Heraldus lit : d'argent à trois arbres arrachés de sinople, fûtés au naturel

                                     31. MALIJAY

31                     Malijay Armorial des Communes de Provence.

                   malijay Armorial numérique.

d'Hozier dit : de gueules, à une plante arrachée d'or, et trois étoiles aussi d'or, en chef (Arm. ? ; bl II, 1330)

Lartigue dit : de gueules à une plante arrachée d'or, accompagnée en chef de trois étoiles du même

Heraldus lit : d'azur à une plante arrachée à la fleur d'argent tigée et feuillée d'or, accompagnée en chef de trois étoile du même rangées en fasce

Malijay tire, dit-on, son nom de sa mauvaise position, male jacere en latin.

                                     32. St MARY

32

d'Hozier dit : de sinople, à un rocher d'argent, posé entre deux rivières du même, mouvantes des deux flancs de l'écu pour s'aller joindre au-dessous de la pointe, et, sur le rocher une colombe essorante, aussi d'argent, becquée et membrée de gueules (Arm. I, 307 ; bl II, ?)

Heraldus lit : de sinople à un rocher posé entre deux rivières se rejoignant à la pointe et, posée sur le rocher, une colombe essorante, le tout d'argent

                                     33. MELVE

33

d'Hozier dit : de gueules, à une fasce d'argent, chargée du mot MELVE de sable, accompagnée en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un croissant du même (Arm. I, 283 ; bl II, 1328)

Lartigue dit : de gueules à une fasce d'argent chargée du mot MELVE de sable, accompagnée en chef de deux étoiles d'or, et en pointe d'un croissant du même

Heraldus lit : de gueules, à une fasce d'argent, chargée du mot MELVE de sable, accompagnée en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un croissant du même

                                     34. MISON

34

d'Hozier dit : d'azur, à une fasce haussée d'argent, chargée du mot MISON de sable, surmontée de deux roses d'argent et accompagnée en pointe d'un chevron abaissé d'or, enfermant une autre rose d'argent (Arm. I, 283 ; bl II, 1327)

Lartigue dit : d'azur à une fasce haussée d'argent chargée du mot MISON de sable, accompagnée en chef de deux roses d'argent, et en pointe d'un chevron abaissé d'or enfermant une rose d'argent

Heraldus lit : d'azur à une fasce haussée d'argent chargée du mot MISON de sable, accompagnée en chef de deux roses d'argent, et en pointe d'un chevron abaissé d'or enfermant une rose d'argent

La baronie de Mison fut érigée en marquisat par lettres patentes de février 1694 en faveur de la famille d'Armand dont les armes (d'azur à une fasce rehaussée d'or, accompagnée en chef d'une couronne ducale et en pointe d'un chevron, le tout d'or) ont servi à former celles du village.

                                     35. MIRABEAU

35

d'Hozier dit : de gueules, à deux fasces, d'or (Arm. I, 306 ; bl II, 1333)

Lartigue dit :

1. fascé d'or et de gueules de six pièces
2. de gueules à deux fasces d'or

Heraldus lit : de gueules, à deux fasces, d'or

Les armes de ce village peuvent provenir de celles des Glandevès, dont une branche possédait cette terre au moment de l'enregistrement des armoiries et qui portaient : fascé, d'or et de gueules, de six pièces.

                                     36. MONTFORT

36

d'Hozier dit : de gueules, à trois tours crénelées d'or, maçonnées de sable, deux en chef et une en coeur, celle-ci soutenue d'une montagne d'argent, herbée de sinople, mouvante de la pointe de l'écu (Arm. I, 296 ; bl I, 916)

Lartigue dit : de gueules à trois tours crénelées d'or, celle de la pointe posée sur un mont d'argent mouvant de la pointe, herbé de sinople

Heraldus lit : de gueules à trois tours ouvertes, maçonnées de sable, crénelées, d'or, deux en chef et une en coeur, cette dernière surmontant un mont au naturel mouvant de la pointe

                                     37. La MOTTE du CAIRE

37                     Motte_du_Caire Armorial des Communes de Provence.

d'Hozier dit : d'azur, à une montagne d'or, au pied de laquelle coule une rivière d'argent (Arm. I, 1424 ; bl ?)

Lartigue dit : d'azur à un mont d'or au pied duquel coule une rivière d'argent

Heraldus lit : d'azur à un mont d'or au pied duquel coule une rivière d'argent, la pointe étant du champ

                                     38. NIBLES

38

d'Hozier dit : d'azur, à une étoile, d'or (Arm. I, 283 ; bl II, 1328)

Lartigue dit : d'azur à une étoile d'or

Heraldus lit : d'azur à une étoile d'or

                                     39. NOYERS

150" alt="39" src="https://storage.canalblog.com/71/44/175096/6385727_p.jpg" border="0" complete="true" complete="true" />

d'Hozier dit : de gueules, à une fasce d'argent, chargée du mot NOYERS de sable et accompagnée de trois étoiles d'argent, deux en chef et une en pointe (Arm. I, 288 ; bl II, 1320)

Lartigue dit : de gueules à une fasce d'argent chargée de l'inscription NOYERS de sable, accompagnée de trois étoiles d'argent

Heraldus lit : de gueules, à une fasce d'argent, chargée du mot NOYERS de sable et accompagnée de trois étoiles d'argent, deux en chef et une en pointe

La vaste terre et seigneurie de Noyers appartenait d'après les anciens titres à deux seigneurs différents, l'un de Noyers, l'autre de Saint-Martin d'Aigremont. Toute la terre, après avoir appartenu à l'abbaye de Cruis, fut achetée par le comte de Provence qui la réunit ainsi en 1340 à son domaine comtal. Plus tard, elle passa aux Garret, barons de Beaujeu. Elle appartenait au moment de la révolution aux Fauris de St-Vincens, éminents lettrés dont la magistrature et la science provençales s'honorent. On a réuni l'ancienne commune de Jarjayes à celle de Noyers.

                                     40. PEIPIN

40                     Peypin Armorial des Communes de Provence.

d'Hozier dit : de gueules, à une fasce d'argent, chargée du mot PEYPIN de sable, et, accompagnée de trois roses d'argent, deux en chef et une en pointe (Arm. I, 290 ; bl II, 1324)

Lartigue dit : de gueules à une fasce d'argent chargée du mot PEYPIN de sable, accompagnée de trois roses d'argent

Heraldus lit : de gueules, à une fasce d'argent, chargée du mot PEYPIN de sable, et, accompagnée de trois roses d'argent, deux en chef et une en pointe

                                     41. PEYRUIS

41

d'Hozier dit : d'azur, à trois étoiles d'or, deux et une, et un chef d'argent chargé de trois lettres P, P et P (Arm. I, 305 ; bl II, 1333)

Lartigue dit : d'azur à trois étoiles d'or ; au chef d'argent chargé des lettres capitales P P P de sable

Heraldus lit : d'azur à trois étoiles d'or ; au chef d'argent chargé des lettres capitales P P P de sable

                                     42. PIEGUT

42                     Piegut Armorial des Communes de Provence.

                  piegut Armorial numérique.

d'Hozier dit : d'azur à un lion d'or, lampassé et armé de gueules, accompagné au côté dextre de la pointe des lettre P et G du même (Arm. I, 299 ; bl II, 1329)

Lartigue dit : d'azur à un lion d'or, armé et lampassé de gueules, accompagné à dextre de la pointe des lettre capitales P et G de gueules

Heraldus lit : d'azur à un lion d'or, lampassé et armé de gueules, accompagné à hauteur de la patte arrière dextre des lettre P et G du même

Les lettres P et G que l'on voit dans cet écusson ont été tirées du nom de ce village.

                                     43. POMEROL

43

d'Hozier dit : de gueules, à une croix d'argent, chargée de cinq coquilles de sable (Arm. I, 1427 ; bl I, 298)

Heraldus lit< /span> : de gueules, à une croix d'argent, chargée de cinq coquilles de sable

Ces armes ont été imposées d'office au village. Ce sont celles de la famille de Raymond-Modène mais en contre-partie, le champ étant d'argent et la croix de gueules. Pierre de Raymond, seigneur de Villeneuve, devint propriétaire de cette seigneurie par suite de son mariage avec Jeanne de Barralier, dame de Pomerol, dans les premières années du XVIème siècle.

                                     44. REMUSAT

44                    Remusat_edited Armorial des Communes de Provence.

d'Hozier dit : d'azur, à une croix haussée et perronnée de trois marches, d'or. Autour de l'écu est écrit  .REMUZA . (Arm. ? ; bl II, 1336)

Heraldus lit : d'azur à une croix latine perronnée d'or

                                     45. REYNIER

45

d'Hozier dit : d'azur, à une fasce d'argent, chargée du mot REYNIER , en caractères de sable, accompagnée en chef d'une étoile d'or, accostée de deux autres étoiles d'argent, et en pointe de deux croissants du même (Arm. I, 284 ; bl II, 1327)

Lartigue dit : d'azur à une fasce d'argent chargée du mot REYNIER de sable, accompagnée en chef d'une étoile d'or accostée de deux autres d'argent, et en pointe de deux croissants du même

Heraldus lit : d'azur, à une fasce d'argent, chargée du mot REYNIER , en caractères de sable, accompagnée en chef d'une étoile d'or, accostée de deux autres étoiles d'argent, et en pointe de deux croissants du même

                                     46. SALIGNAC

46

d'Hozier dit : de gueules, à une fleur de lys d'or, surmontée d'une couronne élevée de fleurs de lys, du même (Arm. I, 290 ; bl II, 1321)

Lartigue dit : de gueules à une fleur de lys d'or surmontée d'une couronne ouverte du même

Heraldus lit : de gueules, à une fleur de lys d'or, surmontée d'une couronne élevée de trois fleurs de lys du même

                                     47. SEDERON

47

d'Hozier dit : de sinople, à trois voiles enflées, d'argent  (Arm. I, 292 ; bl II, 1323)

Heraldus lit : de sinople, à trois voiles latines enflées d'argent

Lartigue ne parle pas de cette importante commune qui existe encore de nos jours

                                     48. SIGOYER

48                    Sigoyer_edited Armorial des Communes de Provence.

                 sigoyer Armorial numérique.

d'Hozier dit : de gueules, à une tour pavillonnée d'or, maçonnée de sable (Arm. I, 295 ; bl II, 1324)

Lartigue dit : de gueules à une tour pavillonnée d'or

Heraldus lit : de gueules à une tour crénelée et couverte d'or, ajourée, portillée et maçonnée de sable

Les armes de ce village sont celles de la famille de Laidet qui, dès le XVème siècle, posséda cette terre. Pierre de Laidet, premier consul d'Aix et procureur du pays en 1719, la fit ériger en marquisat en septembre de ladite année.

                                     [49. SISTERON]

                                     50. SOURRIBES

50

d'Hozier dit : de gueules, à une crosse dont le pied est entortillé de la lettre S, adextrée en fasce d'une étoile et senestrée d'une lune demi-pleine, et un soleil placé au premier canton, le tout d'or (Arm. I, 291 ; bl II, 1322)

Lartigue dit :

1. de gueules à une crosse dont le pied est entortillé d'un S adextrée d'une étoile et senestrée d'une demi-lune, accompagnée à dextre du chef d'un soleil, le tout d'or
2. d'argent à une crosse entrelacée de la lettre
S, et accompagnée de deux fleurons, le tout de sable

Heraldus lit : de gueules, à une crosse au crosseron tourné à senestre, dont le pied est entortillé de la lettre S, adextrée en fasce d'une étoile et senestrée d'une lune pleine, et un soleil placé au premier canton, le tout d'or

La crosse que l'on trouve dans cet écusson rappelle l'ancienne abbaye de Saint-Pierre de Sourribes, ordre de Saint-Benoît, qui existait déjà en 1160 et qui fut unie en 1464 au monastère de Sainte-Claire de Sisteron. Les religieuses de ce monastère royal continuèrent à posséder la seigneurie de Sourribes jusqu'en 1750, époque de leur suppression.

                                     51. St SYMPHORIEN

51

d'Hozier dit : de gueules, à une fasce d'argent, chargée du mot St-Simphorien, de sable (Arm. I, 291 ; bl II, 1322)

Lartigue dit : de gueules à une fasce d'argent chargée du mot Saint-Simphorien de sable

Heraldus lit : de gueules, à une fasce d'argent, chargée du mot St-Simphorien, de sable

                                     52. THEZE

52

d'Hozier dit : d'azur, à un cerf passant, d'or, senestré de deux lettres T et H, d'argent ; au chef d'argent chargé de trois roses de gueules, pointées de sinople (Arm. I, 301 ; bl II, 1330)

Lartigue dit : d'azur à un cerf passant d'or senestré des lettres T et H d'argent ; au chef du même chargé de trois roses de gueules, pointées de sinople

Heraldus lit : d'azur à un cerf passant d'or senestré des lettres T et H d'argent ; au chef du même chargé de trois roses de gueules, barbées de sinople

                                     53. TURRIERS

53                      Turriers_edited Armorial des Communes de Provence.

                   turriers  Armorial numérique.

d'Hozier dit : d'azur, à une tour pavillonné d'or, maçonnée de sable (Arm. I, 322 ; bl II, 1345)

Lartigue dit : d'azur à une tour pavillonné d'or

Heraldus lit : d'azur à une tour ouverte, crénelée et couverte d'or, ajourée et maçonnée de sable

Les armes de cette commune sont parlantes, et rapellent une ancienne tour construite sur une hauteur qui dominait le village et dont il reste encore les fondations.

                                     54. URTIS

54

d'Hozier dit : de gueules, à un pont de deux arches, d'argent, sur une rivière du même (Arm. I, 301 ; bl II, 1331)

Lartigue dit : de gueules à un pont de deux arches d'argent sur une rivière du même

Heraldus lit : de gueules à un pont en chevron crénelé, maçonné de sable, à deux arches d'argent posé sur une rivière du même

Les armes de ce village rappellent celles, absolument identiques, de la famille de Pontis qui a longtemps possédé cette terre avec plusieurs autres.

                                     55. VALAVOIRE

55

d'Hozier dit : de gueules, à un sautoir d'or, accompagné de la lettre V d'argent, au flanc dextre et de la lettre L  du même, au flanc senestre (Arm. I, 299 ; bl , ?)

Heraldus lit : de gueules, à un sautoir d'or, accompagné de la lettre V d'argent à dextre et de la lettre L  du même à senestre

Les majuscules V et L rendent ces armes parlantes.

                                     56. VALBELLE

56                     Valbelle Armorial des Communes de Provence.

                  valbelle Armorial numérique.

d'Hozier dit : de gueules, à une tour crénelée d'or, maçonnée et ajourée de sable, adextrée de la lettre V d'or et senestrée de la lettre B du même (Arm. I, 295 ; bl II, 1325)

Lartigue dit : de gueules à une tour crénelée, accompagnée à dextre de la lettre V, et à senestre de la lettre B, le tout d'or

Heraldus lit : de gueules à ne tour crénelée d'or, portillée, ajourée et maçonnée de sable, accompagnée à dextre de la lettre L et à senestre de la lettre B du second

De source locale, les initiales authentiques du village sont L et B et non pas V et B. Le village était, en effet, nommé autrefois La tour de Bevons, ceci explique ces deux lettres, et ne s'est appelé Valbelle que sous Louis XIV, qui fit don de cette terre aux Tourves Valbelle, vieille famille provençale, afin qu'une terre portât leur nom.

 

Encore des armes parlantes par les initiales L (V) et B.

 

                                     57. VALERNES

57

d'Hozier dit : d'azur, à un croissant d'argent, surmonté de deux étoiles d'or, posées en pal, l'une sur l'autre (Arm. I, 292 ; bl , ? )

Lartigue dit : d'azur à un croissant d'argent surmonté de deux étoiles d'or l'une sur l'autre

Heraldus lit : d'azur à un croissant d'argent posé en pointe surmonté de deux étoiles d'or, le tout en pal

                                     58. VAUMEILH

58

d'Hozier dit : d'azur, à une bande d'or, accompagnée de six roses d'argent posées en orle (Arm. I, 289 ; bl II, 1320)

Heraldus lit : d'azur, à une bande d'or, accompagnée de six roses d'argent posées en orle

                                     59. VENTEROL

59

d'Hozier dit : de gueules, à un chevron d'argent, accompagné en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un croissant du même (Arm. I, 299 ; bl II, 1328)

Lartigue dit : de gueules à un chevron d'argent, accompagné en chef de deux étoiles d'or, et en pointe d'un croissant du même

Heraldus lit : de gueules, à un chevron d'argent, accompagné en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un croissant du même

Ces armes se rapprochent de celles de la famille de Philibert qui posséda cette terre pendant plus d'un siècle et qui porte : d'azur, à un chevron d'or, accompagné en chef de deuxroses d'argent et en pointe de trois étoiles du même, mal ordonnées.

                                     60. VILHOSC

60

d'Hozier dit : d'argent à un arbre de sinople, feuillé et arraché au naturel, mouvant d'un croissant de gueules et accosté de deux étoiles, d'azur (Arm. I, 300 ; bl II, 1330)

Lartigue dit : d'argent à un arbre arraché de sinople mouvant d'un croissant de gueules, le fût accosté de deux étoiles d'azur

Heraldus lit : d'argent à un arbre arraché de sinople, posé sur un croissant de gueules, le fût accosté de deux étoiles d'azur

Ces armes sont celles de la famille Périer, avec cette différence que le champ est d'or pour celle-ci, tandis qu'il est d'argent pour Vilhosc. Il ne semble toutefois pas que cette famille ait jamais possédé la seigneurie de ce village.

                                     61. St VINCENT de NOYERS

61

d'Hozier dit : d'argent, à une givre de sinople, tortillée en pal; écartelé d'azur, à une colombe d'argent becquée et membrée de gueules (Arm. I, 284 ; bl I, 1328)

Lartigue dit : écartelé : 1/4) d'argent à une guivre de sinople tortillée en pal - 2/3) d'azur à une colombe d'argent, becquée et membrée d'or

Heraldus lit : écartelé : 1/4) d'argent à une bisse de sinople - 2/3) d'azur à une colombe d'argent, becquée et membrée d'or

Le village est assez souvent désigné sous le nom de Miravail pour le distinguer des villages du même nom. Ses armes sont celles de la famille de Fauris qui posséda pendant longtemps cette terre, et dont les deux derniers représentants, magistrats intègres et savants distingués, sont connus bien au delà de toute la Provence.

                                     62. VITROLLES

62                    Vitrolles_edited Armorial des Communes de Provence.

d'Hozier dit : d'or, à une montagne de sinople, sommée d'un arbre du même, fusté au naturel, et au-dessus de la montagne une rivière d'argent, coulant d'un flanc à l'autre(Arm. I, 301 ; bl II, 1331)

Heraldus lit : d'or à un mont sommé d'un arbre, le tout de sinople, sur une rivière en fasce d'argent, la pointe de l'écu étant du champ

Les armes de ce village indiquent qu'il est placé sur une montagne boisée, au pied de laquelle coule une rivière, la Déoulle, qui avant de se jeter dans la Durance, arrose la partie de son terroir qui est en plaine.

                                     63. VOLONNE   

63

d'Hozier dit : de gueules, à deux lettres V et V en forme de deux sautoirs alaisés et entrelacés d'or, enfermant une croisette d'argent posée en coeur (Arm. I, 283 ; bl II, 1328)

Lartigue dit : de gueules à deux lettres capitales V entrelacées d'or, dont l'une est renversée, accompagnées en coeur d'une croisette d'argent

Heraldus lit : de gueules, à deux lettres V en forme de deux sautoirs alaisés et entrelacés d'or, enfermant une croisette d'argent posée en coeur

Armes parlantes.

 

                                                                            

                                     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18 mars 2008.

19 août 2006

L'héraldique, plus qu'une science : une quête de nos origines.

 

Ce petit site en forme de blog (ou blogue) pour vous présenter quelques études de blasons de lignées illustres, de régions ou de municipalités d'Europe.

          Ces approches ont été soumises à la sagacité du
            Cercle Heraldus de Mons asbl (Hainaut - Belgique)
.

1

                                       SOMMAIRE

1. Lecture des armoiries des villages de la sénéchaussée de Sisteron (France).

2. L'héraldique des papes.

Publicité
Publicité
Publicité